Batman, city of madness
(Regroupe les Batman, City of Madness 1 à 3)
Après qu’un étrange gouffre se soit ouvert en plein cœur de Gotahm, plusieurs immeubles se sont effondrés, notamment celui qui abrite une section spéciale de la Cour des Hiboux. Ils y tenaient précautionneusement fermée une porte menant à une version alternative de la ville, avec un Batman monstrueux qui profite d’une brèche pour s’échapper, à la recherche de son propre Robin. La cour envoie alors l’Ergot pour demander à Batman de s’allier à eux, afin d’empêcher que la situation ne dérape davantage…
Par fredgri, le 16 octobre 2024
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9791026827283
Notre avis sur Batman, city of madness
On commence à bien connaître Christian Ward qui a récemment réalisé un excellent Aquaman Andromeda et cette fois il décide de se pencher, toujours en solo, sur le Batverse.
Si le scénario reste très bien rythmé, avec quelques séquences vraiment bien vues, l’ensemble ne brille néanmoins pas trop par son originalité. Toutefois, le principal intérêt n’est pas trop sur ce plan là. Il suffit d’ouvrir les premières pages et de plonger dans ces incroyables cases pour comprendre que la performance graphique de Ward est réellement au centre des regards, que chaque planche est un brillant hommage au travail de McKean, qu’on est surtout face à une impressionnantes démonstrations du talent de l’artiste.
Ainsi, Ward s’amuse avec ses constructions de page, il varie les angles, joue sur les cadres, sur les expressions, il dépasse très largement les intentions du scénario dans cet album qui s’accapare une mythologie riche et variée.
En contre partie, on est tellement éblouit par cet expressionnisme flamboyant qu’on a aussi tendance à un peu oublier de quoi ça parle. C’est peut-être le gros problème avec ce genre de fulgurance esthétique, surtout quand on n’est ni Gaiman ni Morrison…
Alors après, je chipote, car le scénario se tient bien, il est même plutôt captivant, avec une belle montée en puissance qui permet de réévaluer régulièrement les enjeux de l’intrigue. Ward ne se mouille toutefois pas trop, il reste des sentiers archi rabâchés, mais pourquoi pas.
Si vous aimez l’univers du Batgars, avec ses ambiances sombres et inquiétantes, ses flics pourris, ses petites frappes qui dealent dans une ruelle, ou encore les salles obscures pleines d’écrans larges, alors vous allez adorer Batman, City of Madness.
Par FredGri, le 16 octobre 2024