Batman/Grendel

A deux reprises Batman et Grendel se sont rencontrés à Gotham ! Tout d’abord, lorsque le Grendel était incarné par le célèbre écrivain Hunter Rose, et ensuite avec l’intervention, venant du future, du cyborg Grendel Prime. Dans les deux cas Batman a du combattre ce personnage à la fois malveillant et quelque peu expéditif dans ses méthodes…

Par fredgri, le 1 janvier 2001

Notre avis sur Batman/Grendel

Ce TPB reprend donc les deux mini séries publiées par DC, Comico et Dark Horse en 93 et 96. avec Matt Wagner, le créateur du Grendel, seul aux commandes. Dans ces 200 et quelques pages, Wagner nous démontre tout  d’abord qu’il est un auteur complet tant son écriture comme son graphisme sont au point et remarquablement avant guardiste, mais ensuite qu’il maîtrise très bien les deux ambiances, et plus particulièrement celle de son personnage, le Grendel, un être à deux facettes, cruel et maipulateur, n’hésitant pas dans la première partie à faire chanter une femme en enlevant son enfant et dans la deuxième partie à carrément tuer tout ce qui se présente sous son nez. Car, en effet, nous le savons assez peu en France, mais ce personnage assez mystérieux a eu plusieurs incarnations et Wagner met donc en scène tout d’abord le premier Grendel, Hunter Rose, un écrivain célèbre, qui lassé d’attendre de l’action à New York, décide de venir s’amuser un peu à Gotham. Ensuite il va faire revenir du futur, à la façon de terminator, le Grendel Prime, un cyborg habité par l’esprit du Grendel en 2586, ce dernier fera donc tout pour ramener avec lui le squelette de Rose, exhibé dans un musée à Gotham.
Les deux parties de cet album sont donc très différentes, tant dans l’approche scénaristique que dans le graphisme. En effet, Wagner, en 93, est bien plus à la recherche d’une histoire complexe, tournant autour d’une forme stylistique, alors qu’en 96 il table plus sur un récit plus linéaire et plus efficace. Personnellement j’aurais tendance à être bien plus séduit par la première moitié qui est vraiment plus virtuose, on comprend très bien, en lisant cette première histoire, pourquoi Wagner fut, un temps un des maîtres du comics indé. Dans la seconde partie, cette façon de coller à l’intrigue de Terminator est assez décevante car sans vraie surprise, en plus le Grendel Prime est loin d’avoir la subtilité d’Hunter Rose.
Il n’empêche que ce Batman/Grendel est surtout l’occasion de retrouver ces deux histoires complètement introuvables depuis plus de 10 ans, et c’est aussi une très bonne opportuinité pour découvrir à la fois le travail de Matt Wagner et le Grendel, tout simplement.

Par FredGri, le 30 juillet 2008

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