Batman in the fifties
Dans les années 50 Batman vit une période faste, très fun et ses créateurs s’en donnent à cœur joie pour à la fois perpétuer cet univers créé dix ans auparavant, mais en plus ils explorent des tonnes de voies nouvelles, font vivre au héros des aventures à la fois délirantes, pleine de naïveté et complètement décomplexées. Batman est au centre du Silver Age, il est positif, souriant, c’est le héros officiel de Gotham…
Par fredgri, le 5 juin 2011
Notre avis sur Batman in the fifties
Ce qu’il y a e fascinant dans la lecture de ce recueil, c’est de se rendre compte à la fois du changement radical qu’a subit le personnage de Batman depuis ces années 50, mais aussi de se rendre compte de tout ce qu’il a perdu de profondément optimiste et fun. Vues de nos yeux de lecteur des années 2000, ces 16 histoires peuvent aujourd’hui sembler grossièrement naïves, machistes, mal écrites etc. Mais cette impression trop hative nous ferait oublier qu’avant tout ces histoires faisaient rêver toute une génération de jeunes lecteur, qu’il régnait à cette époque un souffle créatif complètement débridé ou aucune limite ne gênait les scénaristes, aucune continuité pour empêcher le héros de s’éclater contre les méchants.
Et "débridé" est le bon mot. En effet, tout ici est au service de l’histoire, on explore, on tente des choses, même si parfois c’est limite ridicule (comme cette histoire avec le Bat Chien, par exemple, ou encore cette Bat Woman dont les gadgets tiennent dans un sac à main: un super poudrier éternuant, Un miroir compact pour aveugler les malfrats, du parfum fumigène etc.)
Oui, ici personne n’a peur du ridicule et c’est tant mieux, car il se dégage de ces planches une atmosphère très fun, très enlevée et captivante. Batman, à cette époque n’était pas encore ce héros traumatisé par la mort de ses parents, vivant avec ses fantômes et nourrissant une folie qui le rapproche dangereusement de ses propres adversaires. Non, c’est ici un personnage positif, qui mène sa carrière en accord avec les forces de police, d’ailleurs ils fait régulièrement des discours devant les journalistes, organise des séminaires publics pour former d’autres justiciers à ses techniques d’investigation, il fait même partie de la police à titre honoraire.
Bon, c’est bourré d’éléments énormes, d’erreurs qui sont grossièrement corrigées, mais franchement quel plaisir de découvrir cette période tellement riche en imagination, en pleine effervescence. Une période qui inspirera quelques années plus tard la série télé, mais qui sera définitivement oubliée à la fin des années 60 quand l’ère moderne pointera le bout de son nez. Dommage !
Très très conseillé pour les nostalgiques…
Par FredGri, le 5 juin 2011