BATMAN INCORPORATED (NEW 52) (VO)
Demon star
(Batman Incorporated (new 52) 0 à 6)
Maintenant que Bruce Wayne a annoncé officiellement qu’il financerait désormais les actions de Batman le justicier commence à recruter partout dans le monde d’autres "Batmen" qui le représenteront dorénavant. Et la situation à Gotham va vite nécessiter de renforcer les troupes. En effet, la guerre avec le Leviathan (donc avec Talia, la mère de Damian) prend des proportions hallucinantes. L’objectif de Talia est simple, elle veut détruire tout ce qui représente de l’importance pour Bruce, et rien ne pourra l’en empêcher. Batman va donc devoir se lancer à corps perdu dans cette aventure qui va mettre tout le monde en danger, son fils y compris…
Par fredgri, le 13 mai 2013
-
Scénariste :
-
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9781401238889
Publicité
Notre avis sur BATMAN INCORPORATED (NEW 52) (VO) #1 – Demon star
Avec cette série, Grant Morrison continue de mettre ses pièces en place pour nous mener à l’affrontement entre Bruce et Talia. La situation dégénère d’autant plus que la fille de Ra’s Al Ghul n’hésite pas une seconde à utiliser la violence dans son aspect le plus extrême pour en arriver à ses fins.
Le scénariste écossais nous projette donc dans une version très complexe du "bat-verse", en marge des autres séries. Ici, tout est presque amplifié à l’extrême, l’engagement de Bruce Wayne pour la cause du Batman, le rapport entre le père et le fils, la rancœur de Talia qui devient pratiquement de la folie pure et cette ambiance complotiste malsaine et glauque ou tous se font mener par le bout du nez, ou tous ne sont que des pions sur un énorme échiquier ou s’affrontent les deux amants maudits, Bruce et Talia.
Car même si Talia est véritablement la "méchante" de l’histoire, Bruve n’hésite pas une seconde à rameuter ses troupes pour les jeter dans la mélée…
Le scénario est complexe car Morrison a l’habitude de semer des éléments qui ne seront décryptables qu’ensuite, quand bien même ici, la storyline est assez linéaire tout de même. Néanmoins, tout est tellement de l’ordre du jeu de manipulation que c’en est troublant !
Mais attention, "complexe" oui, mais pas "compliqué" pour autant.
Car l’intrigue avance de façon très efficace, avec quelques ramifications très intéressantes (l’épisode avec la vie de Talia est tout simplement incroyable !). Les psychologies ont par contre tendance à se cantonner à des schémas très basique, le gamin impétueux qui juge plus vite que son ombre, la mère en colère qui ne cherche pas midi à 14h etc. Du coup on a l’impression de suivre un récit qui va à 100 à l’heure sans prendre pour autant le temps de s’arrêter sur les perso (mis à part l’épisode précité avec Talia). Il n’empêche que c’est passionnant. Morrison s’est vraiment réapproprié cet univers en le chamboulant complètement, en redéfinissant ses bases et ses enjeux. On a vraiment le sentiment d’être face à du vrai scénario pro-actif, même si parfois le scénariste à des tendances à la déconstruction systématique et que les morts s’accumulent peut-être un peu trop dans les angles. Toujours est-il que la tension monte très très vite, la suite promet d’être des plus dangereuse !!! Effet renforcé par le dessin de Burnham qui se présente comme un habile mélange entre Darrick Robertson et Frank Quitely… C’est bourré de détails, très expressif, tout à fait dans le ton des scénarios, avec un petit côté hystérique qui transcende le récit, lui rajoutant un petit plus presque jouissif !
Un vrai régal !
En tout cas, c’est l’occasion de suivre cette incroyable série aux antipodes de ce qui se fait d’habitude sur le perso, et qui nous montre que contre toute attente il y a encore énormément de potentiel derrière Batman, en dehors des sentiers habituels !
Par FredGri, le 13 mai 2013