BATMAN INFINITE
Lâches par essence

Cette nouvelle série, qui s’inscrit néanmoins dans la continuité directe de Joker War, des même Tynion IV et Jimenez, commence sur les chapeaux de roue !
Dès les premières pages nous plongeons au cœur de l’action, avec l’attaque au gaz de l’asile d’Arkham, puis les manigances de Simon Saint qui s’est allié à l’Épouvantail pour manipuler à la fois le maire et l’opinion publique.
Il faut toutefois avoir un peu de connaissances de cet univers, car tout va à la fois très vite, avec beaucoup de protagonistes et des enjeux qui évoluent très rapidement ! Cependant, il faut bien reconnaître que c’est captivant d’un bout à l’autre. On suit Batman et ses alliés qui tentent de mettre de l’ordre dans ce chaos ambiant, avec une population particulièrement marquée par les derniers évènements, qui vit dans la peur de la prochaine catastrophe qui leur tombera dessus. Du coup, l’opinion publique est facile à détourner et le héros de Gotham devient soudain son pire ennemi.

Vous me direz que c’est un schéma qui revient sans cesse depuis une bonne vingtaine d’années, le héros isolé des gens qu’il veut protéger, qui ne cesse de voir son image déchirée de toute part, mais qui ne perd pas foi dans son combat. Et même si je regrette cette montée excessive dans l’ultra violence qui caractérise cet univers, je dois bien avouer que je me suis laissé porter par ce récit extrêmement prenant qui présente une vision résolument moins lisse et plus fragile du super-héros iconique !

Les habitués de la série ne seront pas davantage surpris par le tournant de l’histoire, il retrouveront tous les Bat-ingrédients, malgré tout ce premier volume de Batman Infinite reste une excellente lecture, portée par le dessin impeccable et ultra dynamique de Jorge Jimenez.

Du comics de super-héros sombre et crépusculaire, mais on en redemande !

Par FredGri, le 27 janvier 2022