BATMAN LE CHEVALIER NOIR INTEGRALE
Intégrale tome 2

Ce second volume reprend les Batman: The Dark Knight 16 à 29, ainsi que le  Batman: The Dark Knight Annual 1.

Après avoir installé l’horreur et le cauchemar dans Gotham par l’Epouvantail (voir le premier volume), Gregg Hurwitz s’intéresse, cette fois, à la folie de Jervis Tetch alias le Chapelier Fou. Dans ce récit, le scénariste nous explique comment il est devenu le Chapelier Fou. Il nous montre aussi que la ville connait un fort taux d’enlèvements, que la police (et Batman) peinent à arrêter cette vague de disparition. Bien que nous connaissons le responsable, petit à petit nous découvrons la raison de ses actes.
Hurwitz insiste sur la relation entre Bruce Wayne et la pianiste ukrainienne Natalya Trusevich, relation qui bat de l’aile, ce qui, quelque part, gêne Wayne qui doit faire un choix. Malheureusement, le drame s’installe et la folie de Tetch atteint son paroxysme avec la direction que prend le plan du Chapelier Fou.
Je dois vous avouer qu’Hurwitz m’a laissé sans voix avec ce qui arrive au justicier de Gotham, déjà fort affaibli par la perte de son fils, Damian Wayne. Ce nouvel arc, qui forme un récit complet, est une excellente surprise, riche en émotions fortes et en rebondissements.

Au dessin, nous avons droit à deux pointures, Ethan Von Sciver et Symon Kudranski. On ne peut pas se plaindre de l’excellent travail réalisé par ces deux artistes hors pair. Il y a de très beaux passages, certains qui reflètent bien la folie qui règne dans ce récit et d’autres beaucoup plus durs et violents qui rendent cette intrigue bien noire.

Dans la deuxième partie de ce second volume, Gregg Hurwitz nous propose des episodes qui mettent surtout en avant quelques vilains de l’univers Batman. Nous retrouvons Gueule d’Argile, alias l’acteur Basil Karlo, le Pingouin et Man-Bat. Hurwitz revient sur les origines de Gueule d’argile qui est lié au Pingouin. Ces récits sont très bons. Le scénariste fait très fort avec l’histoire intitulée "Sans voix", en deux chapitres, où tout est visuel, sans une bulle. C’est vraiment bien mené et l’histoire est très émouvante. Il faut aussi souligner l’excellent travail de Ponticelli au dessin.
L’histoire avec Man-Bat est tout aussi surprenante puisqu’elle nous montre un nouveau visage de Man-Bat. Dans la partie avec Gueule d’Argile, le dessin est confié à Alex Maleev, un grand artiste, il nous le prouve à nouveau avec ses magnifiques planches.

Ce second volume permet de lire du bon Batman, accessible à tous les amateurs.

Par BERTHOLD, le 26 novembre 2019