BEAUX ETES (LES)
La Calanque

En juillet 1969, la famille Faldérault tarde à partir en vacances. En effet, Pierre, le père, se doit de terminer la dernière planche de sa nouvelle bande dessinée qui doit sortir sous peu, au grand dam de son épouse Madeleine et de ses trois enfants qui attendent avec une certaine fébrilité le top départ de l’artiste. C’est à ce moment-là que Pépé Buelo apparaît pour s’occuper du courrier et des plantes des vacanciers. Surpris de les trouver encore dans la maison, il a le plaisir, après un petit café, d’assister au départ de la famille. C’est sous une pluie battante que cette dernière s’engouffre à l’intérieur de la 4L rouge et décide de sa destination. Ce sera le sud de la France, là où il y a du soleil ! Et pourquoi pas les Calanques, si leurs pérégrinations le permettent !

Par phibes, le 16 juin 2016

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Notre avis sur BEAUX ETES (LES) #2 – La Calanque

C’est avec un réel plaisir que l’on retrouve Zidrou et Jordi Lafebre, totalement motivés pour nous donner un nouveau volet à leur généreuse saga portée par la famille belge Faldérault. En effet, le premier volume avait été une véritable découverte qui donnait l’occasion de vivre les vacances d’un couple ô combien plaisant à suivre dans ses déambulations estivales.

Le présent volet n’échappe pas à la règle que s’est fixée la saga mais a la particularité de placer la famille en question quatre années avant leur escapade première. Toujours motivée pour aller vers le Sud, elle nous entraîne dans sa nouvelle aventure au petit bonheur la chance, guidée par Mam’zelle Estérel (la fameuse 4L familiale) et les opportunités du moment.

Il en ressort un road-movie jusqu’aux Calanques marseillaises totalement pétillant, porté à la fois par l’exubérance, l’euphorie de cette famille et également par les ambiances musicales de la fameuse époque érotique (1969) campées par les chants à tue-tête du couple et ses trois enfants. On se laisse entreprendre par leur insouciance, par leur complicité rafraîchissante, par leurs réparties naturelles qui génère un climat bon-enfant communicatif, vraiment cool. Cette bienfaisance familiale a le privilège de s’étendre à tous les personnages qui interviennent dans l’album, du grand-père Buelo à Marius, en passant par le couple Rufus et Ramona, et apporte un réconfort humoristique et une émotion qui ne sont nullement négligeables.

La mise en images réalisée par Jordi Lafebre, grand fidèle du scénariste, est un régal pour les yeux. Ce dernier fait éclater son talent au travers d’un jeu pictural humaniste qu’il a su peaufiner depuis Lydie. A la faveur d’un trait aiguisé, il joue sur la vitalité et les mimiques de ses personnages particulièrement expressifs, via des instantanés remarquablement bien saisis et terriblement cocasses.

Un deuxième opus plein de vitalité, auréolé d’une musicalité d’époque et d’un humour léger à croquer à pleines dents. Une signature d’auteurs à la générosité débordante.

Par Phibes, le 16 juin 2016

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