BEFORE WATCHMEN (VF)
Minutemen
(Before Watchmen: Minutemen 1 à 6)
Holly Mason vient de livrer la première version de son livre à son éditeur qui est quelque peu sceptique à propos des révélations que l’ancien Minutemen fait sur ses camarades… Holly se remémore alors l’arrivée des premiers justiciers, les premiers adversaires, leur rassemblements, leurs idéaux et les dérives qui progressivement sont venus miner le groupe…
Par fredgri, le 23 décembre 2013
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Scénariste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782365773430
Notre avis sur BEFORE WATCHMEN (VF) #1 – Minutemen
On en a beaucoup entendu sur ce projet Before Watchmen, mais surtout beaucoup espéré, en dehors de cette polémique assez légitime qui s’interroge sur la pertinence d’une telle démarche, et encore plus quand elle se propose de "compléter" le Magnus Opus ultime de Moore que représente encore maintenant Watchmen. Les mini-séries sont donc non seulement l’occasion de jauger de la pertinence du propos sans toutefois éviter la comparaison avec l’œuvre d’origine.
A ce sujet là, avec Len Wein, Cooke est certainement celui qui s’en sort le mieux. Il ne tombe pas dans le panneau de vouloir "faire son Moore" en réécrivant l’histoire, il aborde ses scénarios en espérant réellement apporter des infos en plus, sans que cela n’aille vraiment remettre en question ce qui suivra !
Néanmoins, sur cette histoire, certes très agréable à lire, il n’apporte pas non plus d’éléments transcendants, cela reste majoritairement anecdotique, avec tout de même la volonté de raconter la genèse de cet esprit vigilante !
La narration reste évidemment parfaite, peut-être trop souvent calée sur le canevas de Watchmen, avec des idées formelles assez audacieuses, même s’il se contente souvent de singer la mise en scène de Gibbons en la réinterprétant légèrement… On a tout de même du bon Cooke, bien inspiré !
En fin de compte, ce volume demeure une très bonne lecture, même s’il entérine l’idée qu’il n’y avait aucune réelle nécessité la dedans, que formuler les non-dits n’est pas toujours nécessaire. Mais l’opération marketing de DC commence finalement assez bien… Avec ce récit, nous découvrons donc les ressorts d’une époque et la transition avec une autre. Cooke maitrise parfaitement les ambiances rétro qui collent aux Minutemen et son trait dégage ce qu’il faut de senteurs nostalgiques pour nous entraîner dans ces flash back passionnants. Il faut dire que s’il y en avait bien un qui pouvait retranscrire les années 40 avec virtuosité c’était bien lui.
Avec Minutemen il prend soin de bien diluer les infos pour rester dans le même angle d’approche que Moore, dans le même esprit. Mais là ou le premier restait dans une intelligente touche évocatrice le second est peut-être trop précis… !
Une bonne surprise !
Par FredGri, le 23 décembre 2013