Bela Lugosi

Bien qu’ayant déjà une assez belle carrière au théâtre et au cinéma derrière lui, le grand public américain découvre surtout Bela Lugosi dans le Dracula de Tod Browning, en 1931. Un film qui va impacter le reste de son parcours professionnel et imposer l’image d’un visage inquiétant aux accents de l’Est.
En venant le voir pour lui témoigner son admiration, le jeune Danny Sheffield découvre un vieil homme amer, vivant isolé, complètement oublié d’Hollywood. C’est avec Lillian Arch, son ancienne femme que le jeune homme va apprendre d’une part la vie de Bela, ses frasques, son succès, mais aussi son glissement vers l’oubli…

Par fredgri, le 19 septembre 2023

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Notre avis sur Bela Lugosi

Si l’on évoque Bela Lugosi, on pense tout de suite à la figure de Dracula, le jeu d’ombre sur ce visage inquiétant, extrêmement maniéré et l’inquiétude qui s’en dégageait !

Avec cet album de 144 pages, Philippe Thirault et Marion Mousse entreprennent de nous plonger dans la vie d’un des symboles de l’âge d’or du cinéma hollywoodien, à travers ses succès, ses conquêtes, ses frasques, mais aussi les exigences de la vie qui l’obligent, un jour, avec sa femme, à partir vers Vienne, puis aux États Unis où il va progressivement refaire carrière, s’imposant comme un artiste touche à tout.

Ce qu’il est intéressant dans cet album, c’est que les auteurs ne misent pas sur le racoleur ou le sensationnalisme. Ils pourraient forcer sur ses frasques, sur son addiction à la drogue ou sur ses bizarreries, mais au contraire ils ne perdent jamais de vue le global et l’évolution de l’homme qui va atteindre les marches les plus hautes pour ensuite redescendre particulièrement bas.
Peut-être peut on rester insensible au charme du bonhomme, mais jamais à la lecture de ces pages il ne nous laisse indifférents. L’écriture est fine et suffisamment précise, sans pour autant s’attarder sur les détails.

Thirault caractérise parfaitement l’acteur, mais passe un peu vite sur tous ceux qu’il rencontre, au fur et à mesure, qui restent à l’état de figurants passant en coup de vent en arrière plan.
Il n’en demeure pas moins que l’album est très prenant, une porte ouverte sur un monde que l’on ne connait qu’assez mal, finalement.

Graphiquement, le trait de Marion Mousse est plutôt intéressant dans son jeu de lumière, dans cet encrage vif et nerveux. Plus on avance, plus le charme opère et on est vite conquis par ses planches. Du très beau travail.

Si vous vous passionnez pour le cinéma des années 20/40, vous devriez lire cet album.

Par FredGri, le 17 septembre 2023

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