Beneath the tress

Samantha Strong tient la quincaillerie, au cœur de Woodbrook, une petite bourgade pleine de charme et très discrète, presque sans histoire. De temps en temps, toutefois, Sam part vers la grande ville pour s’adonner à une « activité » plus personnelle qu’elle entretient depuis un peu plus d’une vingtaine d’années : elle enlève des inconnus et les découpe dans la forêt… Cette double personnalité de tueuse, elle ne veut pas qu’elle s’immisce dans sa vie à Woodbrook où il serait difficile de la cacher…
Cependant, le jour de la parade qui fête le bicentenaire de la ville, on découvre le cadavre du vieux bibliothécaire, accroché sauvagement au mat de l’attraction principale… Sam devine tout de suite que ce meurtre risque d’attirer les regards sur elle. Il lui faut absolument mettre la main sur ce mystérieux assassin.

Par fredgri, le 23 janvier 2025

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Notre avis sur Beneath the tress

Patrick Horvath, dont c’est le premier travail en bande dessinée, nous livre une très intéressante variation de Dexter en version animalière, dans les pas d’une tueuse en série qui voit son secret mis en danger avec l’apparition d’un nouveau tueur en ville. Celle que personne ne soupçonne, que tous aiment saluer en la croisant dans la rue, est en fait une dangereuse meurtrière qui œuvre depuis une vingtaine d’années en toute impunité.

Les bases rappellent donc des séries télé, des films. L’histoire vue par les yeux du tueur n’est en soi pas une idée révolutionnaire, mais Horvath installe très vite un côté décalé dans le récit en faisant de Sam, l’héroïne, un personnage calme, calculateur et avant tout sympathique. L’effet est accentué par le fait que tous sont des animaux anthropomorphes, et que l’animal qu’ils représentent a ce petit côté « mignon » qui fausse la perception que l’on peut avoir de la cruauté qui se dévoile petit à petit.
On glisse donc dans une histoire à la fois attachante et inquiétante, au fur et à mesure que la peur s’installe en ville, dans le regard des uns et des autres. On découvre que, derrière ce filtre de petit village de carte postale, en apparence calme et accueillant, se cachent des secrets inavouables, que la population n’est finalement pas bien différente que celle des grandes villes.

L’écriture est agréable, très attachée aux diverses personnalités et aux liens qui se tissent entre les uns et les autres. Patrick Horvath se révèle un auteur complet très inspiré qui nous plonge en plein polar captivant et très immersif.
D’autant que graphiquement, c’est extrêmement beau. Un traitement à l’aquarelle qui fait faussement penser aux livres pour enfants, d’ailleurs.

Une très belle surprise que je ne saurais assez vous conseiller.

Par FredGri, le 23 janvier 2025

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