BEREZINA
Bérézina d'après "Il Neigeait" de Patrick Rambaud

En 1812, Napoléon doit conserver son pouvoir sur l’Europe, mais la Grande-Bretagne continue de lui poser problème. Mais ses ennuis le ramènent à l’Est, en Russie, alors que le pays est soi-disant son allié. Pour prouver sa force, Napoléon décide de marcher sur Moscou, avec sa grande armée qui arrive en septembre, après quelques escarmouches, des batailles, et de nombreux morts. Les hommes sont affaiblis et affamés. Quelle n’est pas leur surprise en voyant la ville abandonnée ! Napoléon, son état-major et les soldats s’installent dans les maisons, les palais vides de leurs habitants. C’est à la nuit tombée qu’ils découvrent que les russes leur ont laissé une belle surprise… Cachés dans les caves ils allument des incendies, la ville s’embrase, forçant Napoléon et son armée à devoir quitter au plus vite Moscou !

 

Par berthold, le 25 septembre 2019

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Notre avis sur BEREZINA #Int. – Bérézina d’après "Il Neigeait" de Patrick Rambaud

Après avoir adapté le roman de Patrick Rambaud, La Bataille, Richaud & Gil décident d’enfiler à nouveau le costume des hussards pour suivre l’Empereur et sa Grande Armée pendant la campagne de Russie. Tout comme pour La Bataille, la série proposée en trois tomes arrive aujourd’hui sous la forme d’une intégrale.

Dès les premières pages, Richaud entre dans le vif du sujet, en septembre 1812, alors que la Grande Armée est aux portes de Moscou. On découvre une armée fatiguée, à bout, dont certains ont des "parodies" de costumes, en guenilles, sales. Ce n’est plus la grandeur de l’armée de Napoléon. Nous rencontrons ensuite le capitaine d’Herbigny, qui a récemment perdu sa main droite lors d’une escarmouche avec des cosaques et qui, malgré son handicap, est toujours à la tête de son régiment. Il est suivi par Paulin, son valet. Puis il y a Sébastien Roques, un civil qui a suivi Napoleéon.
Tout le monde pensait que tout se résoudrait assez vite et que le Tsar Alexandre signerait sans problème les conditions offertes par Napoléon. Sauf que, les russes ont prévu autre chose. Moscou déserte s’avère être le piège parfait pour les français.
Richaud nous raconte très bien comment les français sont pris au piège de Moscou en flammes et comment ils doivent détaler et prendre le chemin du retour, la queue entre les jambes. Le récit se lit d’une traite, c’est tout simplement passionnant. Et je peux vous dire que nous ne sommes pas au bout de nos surprises !
Cette adaptation libre est exceptionnelle.

Le dessin de Gil est toujours aussi impressionnant. Il met en scène la Grande Armée, ces hussards, ces fantassins, ces grognards, ces cavaliers sur l’une des plus éprouvantes campagnes de Napoléon. Les scènes de batailles sont rondement menées, tout comme les scènes où les français découvrent Moscou et s’y installent. Il insuffle un air de comédie par moment, avec des passages incroyables comme cette rencontre inattendue avec des acteurs français. Il donne des gueules fantastiques à ses personnages où l’on peut y lire la fatigue, la tristesse, la nostalgie, mais aussi l’envie de rire lors de scènes frivoles ou comiques. Son Napoléon a fière allure même si par moment, il passe pour un guignol.

Une bonne occasion de (re)découvrir cette superbe adaptation. Les auteurs ont réussi à ne pas renier le roman de Patrick Rambeaud, en gardant l’essentiel.
 Un album très recommandé !

 

Par BERTHOLD, le 25 septembre 2019

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