BERLIN
Les sept nains

Août 1993. Deux femmes septuagénaires se retrouvent sur la piste désaffectée d’une ancienne base militaire alliée. L’une remet à l’autre une poupée de Blanche Neige et l’invite à lire une lettre datée de 1943 et écrite par un officier, pilote de bombardier durant la Seconde Guerre Mondiale.
Ce dernier raconte son histoire et celle des six autres militaires composant l’équipage du bombardier, le S-Snowwhite. Il décrit notamment la terrible expérience des expéditions sur l’Allemagne dont beaucoup de pilotes ne reviennent pas. Il rappelle aussi, à travers sa lettre, que son destin a croisé celui des deux femmes.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur BERLIN #1 – Les sept nains

Certains vont être étonnés de découvrir ce livre dans le rayon « nouveautés » et édité sous le nom d’une nouvelle série. L’album a en effet eu une première vie chez un autre éditeur, Dupuis, en tant que one shot de la collection « Aire Libre ».

Aujourd’hui, Marvano débarque chez Dargaud et son one-shot devient la première pierre d’une série prévue en trois albums. Le second est paru en même temps que « Les sept nains » et s’intitule « Reinhard le Goupil » et se déroule en 1948, au moment du blocus de Berlin par l’Union Soviétique. Un troisième tome sortira en 2008 et parlera d’une histoire dont l’action se situera en 1961.

Vous l’aurez compris, Marvano nous offre une série dont le dénominateur commun est une ville, Berlin. Chaque album pourra donc se lire séparément même si chacun sera uni aux autres par un personnage.

Ce premier volume rend hommage au courage des soldats anglais qui participèrent à l’attaque contre l’Allemagne à bord des bombardiers. A l’époque, il s’agissait des unités militaires qui comptaient proportionnellement le plus de morts parmi toutes celles de l’armée alliée.

L’auteur propose ici un récit quasi documentaire, témoignage émouvant d’un de ces héros anonymes qui raconte ses missions, son quotidien, sa vie sentimentale.
L’essentiel se déroule dans le ciel, à bord de l’avion. Nous vivons les expéditions contre l’Allemagne avec une intensité qui bouleverse. C’est bien simple, on s’y croirait. Il ne fait aucun doute que Marvano s’est beaucoup documenté avant d’écrire son histoire.

Les dessins, eux, retranscrivent parfaitement l’ambiance et les actions, même si j’ai trouvé qu’ils étaient parfois un peu dépouillés, notamment les visages des personnages. Mais l’histoire est si prenante qu’on ne s’attarde pas sur cet aspect.

Ce livre est touchant, d’autant qu’il ne tombe pas dans le piège de l’hymne à l’héroïsme. On parle là d’hommes courageux mais bien d’hommes, tout simplement.

Par Legoffe, le 1 juillet 2007

Publicité