BERNARD PRINCE
La dynamitera

En partance pour le Manador, l’équipage du Cormoran II est obligé, à cause d’une avarie, de faire escale au Monteguana au grand dam de Barney Jordan qui n’est nullement disposé à y poser le pied. Certes, le pays ne jouit pas d’une très bonne réputation et ne justifie pas l’entêtement du barbu rouquin. N’y aurait-il pas là un secret inavoué par celui-ci dû à un passage fait en ces mêmes lieux une vingtaine d’années auparavant et qui concerne l’une des célébrités locales qui se surnomme "La dynamitera". Plus qu’intrigué, Bernard Prince va trouver en cette escale de quoi "révolutionner" ses a priori vis-à-vis de son ami Barney.

Par phibes, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur BERNARD PRINCE #16 – La dynamitera

Premier constat à la lecture de cet épisode, il y a changement d’un des capitaines de la série. En effet, Dany, qui est intervenu sur les deux précédents épisodes, a levé "l’encre" pour d’autres horizons. Considérant son large réseau de connaissances, Greg fait appel à un autre dessinateur avec lequel il a déjà fait quelques traversées avec "Panthères", à savoir Edouard Aidans.

Deuxième constat est le changement d’éditeur. Le temps d’un album, "Bernard Prince" quitte le Lombard pour se délocaliser chez les Editions Blanco. De fait, la présentation générale en est quelque peu modifiée, surtout au premier et au quatrième plat.

Le sympathique équipage dont font partie Bernard Prince, Jordan Barney et Djinn, est une nouvelle fois abandonné par son bateau. Ces déconvenues mécaniques l’obligent à repartir dans des évolutions révolutionnaires dont la base revendicatrice possède des chromosomes de l’un des marins les plus bourrus des océans. Greg donne du piment à cette aventure en construisant autour de Barney un passé et un présent dont il tire quelque appréhension, du moins au début. Le retour aux sources auquel on assiste amène beaucoup d’humour et de situations cocasses telles la rencontre avec Maria-Dolores qui vaut son pesant de cacahuètes. Bien sûr, l’action n’a pas été oubliée et les moments d’échanges intenses se savourent copieusement. En direct, on assiste à un putsch des plus originaux dans lequel les personnages récurrents de la série vont apporter leurs touches personnelles.

"Tounga", "Tony Stark" sont des ouvrages qu’Edouard Aidans a réalisés soit en solo, soit avec Jean Van Hamme. Fort de cette bibliographie, il prend, sans difficulté apparente, la relève d’Hermann et de Dany en exécutant des graphiques très proches de ceux réalisés par ces derniers. Peut-être moins fournis en détails, ils se découvrent toutefois avec grand plaisir.

Mille millions de cabestans, l’occasion de voir Barney Jordan, le marin houspilleur, affronter son passé ne peut passer inaperçue. Alors cap sur "La dynamitera", symbole de l’anti-tempérance, pour une aventure explosive.

Par Phibes, le 9 juin 2008

Publicité