BERNARD PRINCE
Le poison vert

Le Cormoran ayant fait l’objet de nouveaux aménagements secrets, son équipage a pour mission de le tester en milieu hostile. Son choix se porte sur le rio de « las olvidados », coin réputé pour sa tranquillité toutefois relative. Afin de ne pas éveiller les soupçons, Bernard Prince, Barney Jordan et Djinn doivent impérativement faire escale à la « Torre Perdida », lieu de débauche servant de repaire aux pires malandrins géré d’une poigne de fer par Basil Trakapoulos. Si le contact s’avère un peu rude, leur arrivée tombe à point nommé pour le mafieux local qui compte utiliser le Cormoran pour le transport de minerais précieux. Sous la menace, Bernard prince est contrait d’obtempérer. Mais une ombre de trahison se profile à l’horizon et l’aventurier va tirer parti de cette déviance.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BERNARD PRINCE #17 – Le poison vert

C’est après une longue période d’absence de près de 7 ans que l’homme aux cheveux blancs revient dans les bacs pour une ultime aventure qui l’amène dans un coin reculé de l’Amérique latine. Après une brève incartade chez l’éditeur Blanco, la série retourne à sa source éditoriale c’est-à-dire chez Le Lombard. Force est de constater que les auteurs ont décidé, après les aventures au Monteguana, de remodeler le moyen de transport fétiche de nos héros. De fait, c’est le "Cormoran", troisième du nom, qui ouvre la marche pour de nouvelles péripéties. Ce dernier, équipé d’un matériel dernier cri (dont on ne verra pas la moindre diode), est plus conforme, en apparence, à celui des premiers épisodes.

Greg se complait dans ces territoires sud-américains dans lesquels la faune et la flore sont en osmose avec les hommes qui l’habitent et font preuve d’une hospitalité à faire fuir les plus braves. De fait, Bernard Prince et ses acolytes foncent poupe baissée dans une nasse où les crabes se mangent entre eux. Autant avouer illico que "le poison vert" se distille en grand coup de scènes d’action et de dialogues épicés. On ne se lasse pas de dévorer sans retenue aucune les réparties pince-sans-rire et décapantes des protagonistes qui s’agitent allégrement chacun dans le rôle qui lui a été attribué.

Alors que le premier de couverture a été réalisé par Hermann en couleur directe (il n’a pas abandonné la série pour autant puisque ce dernier signe toutes les couvertures des albums réédités de la série), Edouard Aidans se sort de l’aventure avec honneurs. Il excelle dans l’exécution des sales gueules (Flynn est assez cocasse avec sa tête de séducteur mi-Clark Gable, mi-Burt Reynolds) et produit des plans d’une grande qualité. La couleur, quant à elle, est un tantinet flashie et reste toutefois abordable.

Profitez pleinement de cet album, il marque malheureusement la fin de cette excellente série devenue, depuis, un classique du genre et également la disparition de Monsieur Greg l’année de sa publication.

Par Phibes, le 10 juin 2008

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