BERNARD PRINCE
L'oasis en flamme
Arrimé aux quais de la cité d’Ahmaralkech, l’équipage du Cormoran bénéficie d’une nouvelle mission. Le contractant, Fergus Mac Pherson, doit acheminer du matériel de première nécessité aux victimes des combats qui sévissent à proximité de la ville portuaire. A peine le lieu de débarquement atteint, Mac Pherson est la proie d’un tireur. Celui-ci étant gravement blessé et dans l’impossibilité de remplir sa mission humanitaire, Barney Jordan se substitue à lui et gagne derechef le désert en direction de l’oasis de Kannit Zerga. Malheureusement pour lui, n’ayant pas attendu les recommandations du blessé, il va droit dans le repère du terrible Rahad Sadgi.
Par phibes, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
2803613263
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Notre avis sur BERNARD PRINCE #5 – L’oasis en flamme
Les trois marins du Cormoran, qui possèdent un cœur gros comme ça, s’engagent dans cet épisode dans une mission philanthropique. Mais celle-ci, si elle part d’un bon sentiment, ne leur porte pas forcément que du bonheur. Obligés de faire le travail d’une part sans rémunération et d’autre part par défaillance de leur client, ils courent au devant d’un ennemi qui ne s’embarrasse d’aucun préjugé pour "raccourcir" ses adversaires.
Les actions sont légions dans cette aventure asséchante qui ne laisse transpirer que très peu de temps morts. La course contre la montre qui s’engage entre Prince et Jordan est endiablée due à la présence des pirates du désert qui s’affairent à saper le moral des pourchassés et à récupérer les quelques marchandises dont ils disposent.
Dans les seconds rôles de cette équipée sauvage, hormis Mac Pherson, on trouvera un dromadaire qui, grâce à ces réactions et aux gymnastiques qu’elles entraînent sur Jordan, va apporter un coup de siroco humoristique. On rit donc de bon cœur en regardant déambuler ce curieux tandem plein de vitalité. De même, on se gaussera de l’extravagance de Rahad Sadgi, intervenant en tant que chef des brigands aussi raffiné que radical. Ses dialogues sont caustiques à souhait et délicieusement décalés.
Hermann excelle dans son travail pictural. Il détient sans nul doute la clé qui lui permet d’animer densément ses vignettes d’une façon réaliste. Le dessin coule de source (même en plein désert) et évite le piège de l’ensablement. C’est du grand art à l’état pur.
Les voies du désert sont impraticables sauf pour Barney Jordan et son étrange équipage qui saura, tel qu’on connaît son caractère, mettre le feu… au récit.
Par Phibes, le 17 avril 2008