Better place

Dylan vit avec sa maman et son grand-père, avec qui il est très complice. Ensemble, ils jouent tous les jours aux super-héros. Papy endosse le costume de Red Rocket et Dylan celui de Kid Cosmo. 

Mais, hélas, le grand-père va décéder brutalement. La maman de Dylan ne trouve pas les mots pour annoncer la terrible nouvelle à son fils. Elle dit simplement qu’il est parti pour un monde meilleur. Dylan, lui, croit qu’il a rejoint la maison de retraite de la ville, dont le slogan évoque les mêmes termes. Le garçon part à sa recherche en cachette.

Par legoffe, le 15 août 2023

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Notre avis sur Better place

C’est un comics très touchant que nous livrent Duane Murray et Shawn Daley. Ce récit évoque le passage de l’enfance à l’adolescence. En d’autres termes, la fin de l’insouciance… Mais il nous sensibilise aussi à l’autre bout de l’existence, celui où l’on devient vieux et dépendant. 


Au début de la BD, nous découvrons Dylan et son grand-père en costumes de super-héros, dans le parking d’un supermarché ! La mise en scène est intelligente, inventive, et rappellerait – par certains côtés – Calvin & Hobbes. Une manière de montrer, en tout cas, combien ils vivent à fond leur complicité et à quel point il sont animés par l’envie d’évoluer dans un univers fictif, loin du quotidien. Cela leur confère un caractère attachant et innocent. 

Mais leurs frasques sont aussi un sujet de tension entre le grand-père et la maman de Dylan, qui doute de la capacité du vieil homme à demeurer chez eux. La maison de retraite menace. C’est – hélas – la mort qui va finalement s’inviter dans l’histoire. 

S’ensuit « l’évasion » de Kid Cosmo, qui part à la recherche de son grand-père. Le garçon va ainsi faire la connaissance de plusieurs personnes et apprendre, d’une certaine façon, à grandir et à s’ouvrir des horizons nouveaux, hors de son cercle familial et de son monde habituels. 

Les auteurs en profitent aussi pour écorcher un peu l’image des maisons de retraites commerciales, où le marketing ne correspond pas toujours à la réalité.

Le style des dessins est très dynamique. L’essentiel des pages est en noir et blanc. Le dessin et l’univers de Dylan ne perdent pas en force pour autant, au contraire ! Les personnages ont une réelle présence, intensifiant la marque émotionnelle du récit. Car l’album est tout à la fois : poignant et drôle, empreint de tristesse et d’espoir. C’est ce subtil mélange qui fait toute la saveur de cette bien jolie BD que je ne saurai que trop vous conseiller.

Par Legoffe, le 14 août 2023

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