Betty Boop

Jolie petite brunette au physique glamour et à l’air coquin, Betty Boop est un personnage de dessin animé dont le nom a fait, dès 1930, le tour du monde grâce à son créateur de génie Max Fleischer. Si elle fit sa place au sein du 7ème art, elle tenta également sa chance dans le milieu du 9ème art grâce aux bons soins de David Francis "Bud" Counihan. Quelques trois quarts de siècle plus tard, les éditions Vents d’Ouest ont décidé de remettre sous les projecteurs celle qui fit fantasmer durant une décade bon nombre de spectateurs en rééditant l’intégralité des planches qui parurent dans les quotidiens américains de l’époque entre 1934 et 1936.
 

Par phibes, le 29 juillet 2009

Notre avis sur Betty Boop

Il est des initiatives qui, de par les thèmes évoqués, peuvent faire chaud au cœur. Celles des éditions Vents d’Ouest en sont la preuve flagrante surtout avec l’ouvrage présent qui, après l’album produit par les éditions Futuropolis en 1983, remet en valeur un petit personnage dont le patronyme est loin d’être tombé dans l’oubli mais dont les exhibitions se font aujourd’hui plus que rares. Le personnage en question n’est autre que Betty Boop, héroïne de dessin animé emblématique des années 30, fortement plébiscitée à partir du moment où elle montra "incidemment" son petit bout de nez aux côtés du chien Bimbo.

Cet agréable album peut donc être considéré comme une rétrospective complète des strips parus dans la presse américaine de l’époque, ayant trait aux aventures de cette petite "bimbo" dont les traits furent empruntés à la chanteuse Helen Kane. Préalablement à cette avalanche de planches (plus de 100), un historique bien complet et très instructif, écrit par l’éditeur Alain David permet de faire plus amplement connaissance avec ce personnage tout en féminité dont l’immersion dans le cinéma et la bande dessinée qui devait concurrencer les productions Disney fut des plus probantes. A ce titre, il sera intéressant de prendre conscience du parcours atypique que Betty Boop fit, entre succès foudroyant, déconvenues judiciaires, censure, concurrence et désintéressement final.

Au niveau graphique, le rendu signé Max Fleischer mais réalisé effectivement dans l’ombre par David Francis "Bud" Counihan, a certainement vieilli mais reste le témoignage d’un travail formidable dans les attitudes et les expressions. La sémillante Betty Boop, transformée sur le papier en comédienne, est souvent croquée avec un regard évocateur et dans des postures alanguies certes un peu statiques mais toujours aguichantes et pleines de candeur. Portant robe courte et jarretière à la cuisse, elle symbolise, malgré son âge que l’on cachera (ménageons les susceptibilités féminines), une fraîcheur éternelle, caractérisée par des traits arborant une grâce charmeuse. Tout autour de celle-ci, gravite un monde coloré, fait de personnages bien charismatiques dont certains auront l’occasion de quitter l’ombre de la belle tel Popeye, le mangeur d’épinards en boites.

"Betty Boop" est l’ouvrage par excellence qui, sans nul doute, joue à fond la carte du souvenir, et qu’il convient de consulter indispensablement en se remémorant, pour ceux qui ont eu l’occasion de l’entendre dans les dessins animés, la voix aigüe de Mae Questel ou de Marilyn Monroe dans leur irrésistible "boop-oop-a-doop".
 

Par Phibes, le 29 juillet 2009

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