BIBI FRICOTIN
Et son ami Kryk

Lors de ses vacances en Bretagne, Bibi Fricotin est accroché par le véhicule autoguidé de l’inventif professeur Anatole Kryk. Mal en point, le scientifique décide de le transporter chez lui afin de le soigner. A son réveil, le jeune homme découvre avec stupéfaction l’univers bien surprenant du savant et fort de ses qualités et de sa reconnaissance, lui propose son aide. C’est ainsi que le professeur Kryk lui expose son projet qui consiste à entrer en relation avec les habitants d’autres mondes. Pour l’heure, c’est la planète Vénus qui répond à ses messages et qui lui révèle l’envoi d’un émissaire. Ce dernier finit par se déclarer sous une forme atypique et grâce à sa sympathie et sa soif de connaissance, ne tarde pas à devenir un allié fort utile dans les évènements que sa présence va susciter.

 

Par phibes, le 5 mai 2010

Notre avis sur BIBI FRICOTIN #67 – Et son ami Kryk

Cette nouvelle aventure est l’occasion pour notre sympathique héros intrépide de faire une rencontre pour le moins surprenante (dite du troisième type). En effet, à la suite d’un accident de la circulation plutôt hors norme, Bibi Fricotin va être appelé à côtoyer deux êtres singuliers, à savoir d’une part, le professeur Krik (d’où le sous-titre), inventeur maladroit au bon fond et le vénusien Xom, sorte de robot humanoïde facétieux et mangeur de métal, plein de ressources.

Sans trahir la ligne de conduite des épisodes antérieurs, Montaubert, scénariste prolifique intervenant également dans la saga des Pieds Nickelés, gère avec dextérité les tribulations de son petit personnage en versant ici dans des péripéties burlesques aux allures de science-fiction. A ce titre, il préfigure, dans un registre plus comique et léger, les péripéties d’E.T., l’extraterrestre, (de Spielberg) et s’adonne sans retenue aux joies de la fantaisie la plus pure.

Le style est de bon ton, empli d’un humour cocasse et aux effets certes un peu désuets aujourd’hui. Grâce à sa maturité acquise dans les aventures "nickeléennes", Montaubert s’amuse de temps à autre à faire quelques jeux de mots bien risibles. Par ailleurs, on sent pertinemment qu’il s’adonne à une certaine liberté scénaristique en s’affranchissant d’une logique trop sérieuse qui plomberait son histoire, privilégiant ainsi la franche rigolade appréciable par les petits et les grands.

Pierre Lacroix maîtrise assurément son univers graphique (il dessine Bibi Fricotin depuis qu’il a pris la succession de Louis Forton et Callaud en 1947). Utilisant un geste simple et rapide dans le trait et la colorisation, il croque personnages et décors sans coup férir, dans une réalité correspondant à la date de publication (1964) et dans une expressivité suffisamment attrayante pour passer un bon petit moment de lecture.

Un épisode aux ambiances interplanétaires sans prétention bien appréciable.

 

Par Phibes, le 5 mai 2010

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