BIG FOOT
Créatures

Difficile tout de même de résumer ce troisième et dernier volume de cette série.  Big Foot est une trilogie vraiment déjantée, déroutante et délirante. c’est un western complétement loufoque  et jubilatoire. 

Nicolas Dumontheuil, l’auteur de Mais qui a tué l’idiot?, a réussi son pari avec cette adaptation difficile de l’oeuvre de Richard Brautigan, Le Monstre des Hawkline.  L’auteur a su nous faire vraiment plaisir avec ce drôle de récit. 
Coté scénario, on ne s’y ennuie pas une seconde. Il s’y passe toujours quelque chose. Le récit est divisé en mini-chapitres dont chaque titre est assez amusant. Il nous présente aussi une galerie de personnages assez truculent. Exemple ce Shériff Jim à qui il a donné les traits de John Wayne ou ce chef de bande qu’est Buggy (et qui "travaille du chapeau"). puis, il ya tous les seconds rôles que l’on croise. Les dialogues sont savoureux et assez drôles. Prenez la scène intitulé "Merci Abner", par exemple.
Dumontheuil mélange les genres aussi, on pourrait presque se croise dans un épisode des Mystères de l’Ouest avec sa créature nommé Big Foot et son savant fou avec son étrange laboratoire (aux expériences assez déroutantes)..
J’aime bien aussi comment un sorcier amérindien annonce ce qui va arriver au XXème et au XXIème siècle. Et je trouve la fin très réussi lorsque l’auteur nous raconte ce qui attend Ned et Zeb. Il faut voir le passage avec Emmet Dalton (là, cela m’a fait beaucoup rire, j’avoue).
Coté dessin, c’est tout aussi réussi. Dumontheuil nous offre un style caricatural, dynamique et d’une grande sensibilité. J’aime bien son nouveau style. C’est une véritable réussite.

Big Foot est donc, au final,  une trilogie savoureuse. Au premier volume, elle m’avait un peu dérouté mais quand on rentre dedans, on assiste à la naissance de ce qui risque de devenir un incontournable de la bande dessinée. 
C’est une adaptation réussi d’une oeuvre inadaptable et un western inédit où l’humour est présent a chaque page. 
Big Foot mérite un eplace de choix dans vos bibliothèque.

Par BERTHOLD, le 30 juin 2008