Bigger Better Bastard Edition
En Juillet dernier paraissait le one-shot "Officer Downe" mettant en scène ce flic survitaminé qui foutait une raclée aux membres du Fortune 500, l’organisation du crime locale. C’était l’occasion d’entrer de plein fouet dans cet univers ultra violent ou cet étrange policier fonce dans le tas, quitte à arracher tout ce qui dépasse avec ses poings et ses dents.
Dans cette nouvelle édition, une dizaine de planches sont rajoutées, des croquis, des crayonnés commentés et une galerie de "pin-up" concoctée par les copains ! Une très belle édition en Hard Cover.
Par fredgri, le 3 janvier 2012
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9781607064770
Notre avis sur Bigger Better Bastard Edition
Je ne sais pas pour vous, mais de temps à autre, moi j’ai besoin d’un peu de lecture bien psychologique. De celles dont on se nourrit, de celles qui donnent des leçons de vie pour être meilleur avec ses voisins, par exemple… Et Officer Downe c’est un peu tout ça… Euh, en fait, c’est vraiment un tout petit petit petit peeeeeeeeeuuuuuu tout ça !
Pour tout vous dire, cette lecture correspond peut-être mieux à ces moments ou vous rentrez chez vous et ou vous voulez juste vous vider la tête !
C’est en quelques sorte un mélange entre le Hardboiled de Miller et Darrow, Terminator et l’histoire du flic un brin expéditif ! Ici, aucune dentelle, l’officier Downe se fait rétamer la tête, découper dans tout les sens, bruler, il doit combattre des ninjas en survèt’ et subir toute sorte de torture, et malgré tout ça il arrive à revenir à la charge et à gagner. Vous l’aurez compris, ici, pas la peine de prendre les choses au premier degrés ni même de chercher un quelconque message, ça serait ridicule. Ce flic c’est surtout le moyen de se défouler, de purger tout un tas de trucs violents. Mais j’ai aussi l’impression que Casey veut parler, sans en avoir l’air, d’un certain nombre de choses, d’une certaines production ultra violente qui caresse le fan dans le sens de ses fantasmes, quitte à pousser le délire jusqu’à l’absurde.
Néanmoins, Casey n’a pas le réflexe de, ne serait-ce qu’un peu, tenter d’avoir une intrigue avec du fond. Ici, on est dans le scénario de potache, qui fait rire tant c’est absurde et excessif, mais qui n’ouvre pas réellement à la réflexion. C’est juste, comme je l’ai dit plus haut, un défouloir.
En contre partie, le dessin de Chris Burnham (avec Casey ils ont auparavant réalisé l’excellent Graphic Novel "Nixon’s pal") est excellent, un trait très vif, bourrée de détails tout en étant très expressif ! Un dessinateur à ne pas perdre de vue (bon, il faudrait vraiment être aveugle, car il s’est récemment retrouvé à dessiner Batman, entre autre !)
Donc, en effet, cette lecture se bornera certainement à n’être qu’un délire un peu provocateur sur les bords, mais les quelques minutes que prendra la lecture seront malgré tout très agréables ! Puis il faut tout de même ajouter que les bonus sont particulièrement délectables, des crayonnés commentés qui nous en disent plus sur la méthode de travail entre Casey et Burnham, des storyboards, des recherches de perso… Bref, un album pas très cher qui vaut vraiment le "coût" !
Par FredGri, le 3 janvier 2012
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