BIGGLES RACONTE
La bataille de France

Quelques mois après l’invasion de la Pologne et la "drôle de guerre" qui s’ensuivit, les avions de la Luftwaffe survolent les frontières françaises le 10 Mai 1940. Les combats ne vont durer qu’un mois. Un mois durant lequel les aviateurs français n’auront pas démérités, mais en se forgeant pourtant une solide inimitié vis à vis du fantassin qui n’a vu que les avions à la croix gammée dans les cieux français.

Ce mois d’âpres combats restera connu sous le nom de Bataille de France

Par eric, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BIGGLES RACONTE #2 – La bataille de France

Certes dans les livres d’histoire c’est plus la bataille d’Angleterre qui marquera les esprits car la RAF en sortira grandie contrairement à notre "Armée de l’air". Avant le conflit, l’Armée de l’air s’est vue plus belle qu’elle ne l’était. Le "feu sacré" qui avait animé les soldats en 1916 à Verdun était éteint depuis longtemps. De nombreuses causes peuvent expliquer cette déroute. Les nationalisations de 1936 pour certains mais surtout la prédominance de "l’armée de Terre".
En effet, même si elle a été créée en 1933 et prétendait à une certaine indépendance, l’Armée de l’air n’a jamais eu la même latitude que ses voisines Anglaises et Allemandes. Car les programmes de chasseurs ne sont arrivés qu’une fois remplie l’obligation de pourvoir en avion d’observation pour l’artillerie. Et ce genre d’appareil s’est rapidement fait étriller face aux BF 109 de la Luftwaffe. Et c’est cet assujettissement à l’armée de terre qui a fait d’elle la coupable idéale pour expliquer la déroute française.

Pour en revenir à cette bd, elle rend justice au courage de nos aviateurs. Tout au long des 46 pages que compte cet album on découvre que durant un mois nos pilotes ne se sont pas tournés les pouces en attendant la capitulation. Bien au contraire. Servies par un dessin réaliste et fidèle, je regrette seulement que les cases ne soient pas toutes de la même qualité que la couverture. Mais ces détails sont mineurs. Ensuite, il faut s’adapter au récit qui est plus de l’ordre d’une accumulation d’anecdotes que celui de la simple narration d’une histoire. Le récit est ici plus factuel, il ne faut pas s’attendre à lire une histoire à la Buck Danny.

De l’histoire, nous en connaissons le début, le 10 mai, et sa fin le 24 juin. Mais qui se souvient qu’en l’espace d’un seul mois, l‘Armée de l’air a été aussi, si ce n’est plus  combative que la RAF durant la bataille d’Angleterre. Voila cette histoire racontée en 46 pages avec la morale, qu’il faut souvent regarder au-delà des simples dates.

Par Eric, le 4 octobre 2005

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