BILL BAROUD
INTEGRALE
A chaque fois que ce bon vieux Bill s’apprête à donner du bonheur à une femme belle et plantureuse, sa fonction le rappelle inévitablement à l’ordre. En tant que meilleur agent de FBI, les USA l’attendent pour une mission qui permettra se saveur lem onde libre. Et cette vieille rangaine Bill Baroud la connaît, c’est toujours lui qu’on appelle pour les missions les plus délicates.
Par Arneau, le 5 décembre 2010
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782352070023
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Notre avis sur BILL BAROUD # – INTEGRALE
Cette intégrale de Bill Baroud est incontournable à plus d’un titre !
Evacuons tout de suite les considérations bassement financières en parlant du prix. 14€ pour 4 albums regroupés dans un pavé petit format, c’est une aubaine pour le lecteur qui fait attention à son portefeuille. Mais ce qui fait le principal l’intérêt de ce livre, c’est qu’il est drôle, très drôle même !
Larcenet a crée un personnage charismatique, à la fois déjà vu et complètement unique. Mélange improbable entre James Bond, Dirty Harry et Gaston Lagaffe, cet agent spécial multiplie les gaffes tout en réussissant à remplir ces missions, à sa façon. Totalement dévolu à l’humour, ses aventures ne sont qu’un prétexte pour permettre à l’auteur d’enchaîner les gags avec la rigueur d’un métronome. Son sens du rythme, son imagination débordante, son sens du décalage, son talent de dialoguiste et ses références multiples évitent la lassitude que peut procurer un procédé aussi répétitif. Et même s’il est préférable de ne pas lire ces 200 pages d’une traite, le plaisir reste intact tout au long des ces albums.
Les lecteurs qui connaissent l’œuvre de l’auteur y trouveront un intérêt supplémentaire. On trouve dans cette série parodique, beaucoup des thèmes de prédilection de l’auteur. Avec ce personnage grossier, raciste, homophobe et misogyne, il est difficile de ne pas penser aux brèves de comptoir de Chez Francisque. La dernière partie consacrée à la jeunesse de Bill Baroud rappelle la naïveté et le ton de Nic Omouk. Mais surtout on retrouve la capacité de l’auteur à réconcilier l’humour le plus potache avec une profonde noirceur. Cet équilibre instable, qui penche tantôt d’un côté comme dans Retour à la Terre, ou de l’autre avec Blast, est la véritable marque de fabrique de Manu Larcenet.
Par Arneau, le 5 décembre 2010