Bill Finger, dans l'ombre du mythe

Le 30 mars 1939, dans le Detective Comics 27, parait la première histoire de Batman. Seul Bob Kane est crédité, bien que l’histoire soit en réalité écrite par Bill Finger, le co-créateur à part entière du célèbre héros de Gotham… !
Marc Nobleman débute son enquête en 2006, il veut révéler la vérité sur la vie de Bill Finger, grand oublié de l’histoire de Batman, décédé, seul dans son appartement, en 1974. Petit à petit, il remonte le temps, revient aux bases et grâce aux témoignages de ceux qui l’ont connus, qui sont encore vivants, de sa petite fille Athéna Finger, il nous révèle le destin de ce scénariste qui aurait mérité une carrière plus prestigieuse !

Par fredgri, le 2 juin 2022

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Notre avis sur Bill Finger, dans l’ombre du mythe

Après un remarquable album consacré à Joe Shuster, Julian Voloj s’intéresse cette fois à la vie de Bill Finger, sur la base du livre de Marc Nobleman. Nous redécouvrons donc ainsi le génial scénariste qui créa toutes les bases du mythe Batman, mais qui n’eut jamais vraiment la reconnaissance qu’il méritait, bien vite éclipsé par l’aura de Kane.
Toutefois, il n’est pas ici question de polémiquer sur Bob Kane, de le montrer du doigt, mais plutôt de remettre en lumière un homme trop vite écarté des livres d’Histoire. Le lecteur sera ensuite libre de se faire sa propre opinion !

Si vous vous intéressez à toutes ces histoires de droits qui qui circulent autour de ces multiples personnages appartenant aux gros éditeurs, vous avez certainement entendu parler de cette ribambelle d’auteurs qui ont été écartés du succès de leurs création. Et il est connu que la franchise Batman a drainé un grand nombre de travailleurs de l’ombre, occultés par l’étendard Bob Kane !
Nous redécouvrons donc Bill Finger, dans les traces de Marc, rencontrant sa famille, quelques amis, au détour d’interviews, de divers témoignages et mêmes quelques photos. Les auteurs nous offrent là un brillant hommage qui entreprend de réhabiliter l’image d’un artiste trop longtemps relayé aux coulisses.

Et c’est passionnant, plein de rebondissements, on dévore ces planches comme un bon documentaire qui se révèle extrêmement touchant, le reflet d’un milieu où se croisent gloire et précarité, au service d’une myriade de personnages qui prônent la justice, l’aide aux plus démunis et la recherche de la vérité avant tout… Le paradoxe d’une industrie repliée sur elle-même

Graphiquement, le dessin d’Erez Zadok est absolument magnifique et très expressif, avec un trait souple et des couleurs chaudes sublimes, on tombe sous le charme immédiatement dès les premières pages. Je ne connaissais pas cet artiste que je vais surveiller très attentivement dorénavant !!!

Une belle découverte qui nous fait réfléchir sur ce milieu que l’on croit connaître…

Vivement recommandé !

Par FredGri, le 2 juin 2022

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