Billionnaire Island
(Billionnaire Island 1 à 6)
Quelque part, au large, les multi milliardaires ont fait construire une immense île flottante, Freedom Unlimited, qui leur est exclusivement réservée. Personne d’autres que les énormes fortunes et leurs domestiques n’y est admis. Lorsque la journaliste Shelly Bly s’intéresse au richissime Rick Canto et son empire agroalimentaire, elle déniche un scandale autour d’une substance stérilisante que l’homme d’affaire compte répandre dans le monde après l’avoir testé, avec succès, en Angola. Mais Canto enlève Shelly et l’emmène sur FU, afin de la retenir prisonnière…
Par fredgri, le 6 septembre 2022
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9791026822431
Notre avis sur Billionnaire Island
On le voit depuis pas mal d’années maintenant, mais le débat anti-ultra-capitalisme bat son plein un peu partout, exacerbé par l’élection de Trump ou le règne des banquiers avec Macron au pouvoir. Partout dans la presse indépendante et alternative, la main-mise des milliardaires sur les média et sur les ressources naturelles est dénoncée à grand renfort de reportages d’investigation qui mettent à jour tels scandales, qui enclenchent tels procès retentissants… Et malgré le culte de l’argent qui ne faiblit pas pour autant, les ultra riches n’ont jamais eu autant mauvaise pub !
C’est dans ce paysage très controversé que Mark Russell propose cette mini-série, avec Steve Pugh aux dessins !
Tout de suite, on comprend que le scénariste a opté pour une approche satirique sans subtilité qui met en scène la communauté des "billionnaires" qui se sont fait construire une île rien qu’à eux pour se préserver du reste du monde, pour vivre entre eux. L’idée est intéressante, surtout dans l’ambiance actuelle, mais elle manque cruellement de finesse dans le traitement particulièrement binaire. Ici, les ultra riches sont de vrais méchants manipulateurs qui crachent allégrement sur les pauvres victimes innocentes qui passent leur temps à se faire marcher dessus, voir même empoisonner, sans rien oser dire ! Il n’y a absolument pas d’entre deux et tous les personnages sont caractérisés à la louche, sans nuance aucune.
Après on est dans une caricature sans compromis, il faut done en accepter les "codes", mais il aurait pu être intéressant d’affiner le propos qui reste, pour le coup, grossier dans ses contours et ses représentations.
C’est d’autant plus dommage que faute de pertinence, le débat, s’il est particulièrement d’actualité, reste justement complexe dans ses enjeux, dans son impact sur notre mode de vie et dans la perception que les uns et les autres peuvent avoir de cette impunité, certes fragilisée, mais toujours des plus décomplexées.
En contre partie, Steve Pugh réussit vraiment à sortir son épingle du jeu avec des planches de toutes beauté et extrêmement expressives. Du très beau travail, complètement en phase avec les ambiances du récit !
Malgré ma lecture plutôt critique, cet album pose de très intéressantes questions sur notre rapport aux plus riches et sur le portrait de notre société qui appartient en grande partie à quelques très grosses fortunes…
Par FredGri, le 6 septembre 2022
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