Birdking
Livre 1

Alors qu’avec son maître forgeron, la jeune Bianca vient de reforger l’Épée de la flamme éternelle d’Aduren, le roi nécromancien, les hommes de ce dernier découvrent que la jeune fille est une sintaréennes, la race maudite dont le roi a ordonné l’extinction. Désormais pourchassée, avec son maître qui finit par succomber à ses blessures, Bianca doit retourner dans le Sud, en compagnie du Birdking, un légendaire guerrier ramené miraculeusement à la vie.

Par fredgri, le 14 mai 2024

Publicité

Notre avis sur Birdking #1 – Livre 1

A l’origine, Birdking est une série de Graphic Novel prévue en quatre volumes. Les Humanoïdes Associés nous proposent alors de découvrir cet univers qui s’appuie sur un background mythique très travaillé. Les auteurs évoquent d’anciens conflits entre le roi nécromancien Aduren et les forces du Sud, la victoire du roi et le massacre des populations alliées. L’héroïne, Bianca est l’une des dernières rescapées de ces purges, même si elle ne le sait pas vraiment, elle vit avec son maître, le forgeron surnommé « Le marteau du Nord ». C’est une jeune marginale qui vit préservée des conflits, mais qui peine à trouver réellement sa place.
Quand son maître se retrouve avec la mission de reforger l’épée de la flamme éternelle du roi, il lui enseigne la technique pour s’en charger, la jeune fille voit là le moyen de passer une nouvelle étape dans sa formation, de s’affirmer et d’être reconnue. Cependant, tout dérape et elle se retrouve à devoir fuir, avec son maître mortellement blessé. Elle réussit à réveiller un ancien guerrier qui va désormais la protéger, alors qu’elle tente de rallier le Sud, vers les contrées de ses ancêtres.

Le scénario est particulièrement bien rythmé, prenant le temps d’installer le cadre, sans pour autant perdre du temps inutilement. On comprend assez vite les enjeux, l’atmosphère « fin d’époque » dans laquelle baigne tout le récit, les statues s’effritent, la population vit dans un état de décrépitude manifeste, et les vieux mythes sont considérés comme tabou. Daniel Freedman ne tombe pas non plus dans le piège de la surcharge de texte, il ne dit que l’essentiel, et à part Bianca elle-même qui s’interroge sur tout ces mystères, tous sont plutôt des taiseux.
Les auteurs mettent donc beaucoup l’accent sur le rythme de la narration, sur les enchaînements de plans, sur la fluidité des scènes, parfois au détriment de la finition du dessin, d’ailleurs.
On est très vite conquis par cette histoire de quête, de racines, de mémoire qui se ravive, avec ce qu’il faut de pistes ouvertes pour avoir envie de vite lire la suite (le troisième volume est en cours de fabrication aux États Unis, le 2 arrivera en septembre en France).

Birdking se révèle une excellente surprise qui nous entraîne dans un univers fascinant.

Très vivement recommandé !

Par FredGri, le 14 mai 2024

Publicité