Birdland

(Birdland 1 à 4)
Simon aime Fritz à la folie, rien que de l’entendre parler avec ce cheveux sur la langue il en est tout retourné. Fritz est mariée à Mark, le frère de Simon, mais elle se refuse à lui, alors qu’en secret, dans son cabinet de consultation elle se donne à ses patients sous hypnose. Toutes aiment Mark, qu’il s’agisse de Petra, la propre sœur de Fritz, des danseuses Bang Bang, Inez ou La Valda, dès que l’occasion s’offre à elles elles vont le rejoindre pour assouvir le moindre de ses désirs !!!

Par fredgri, le 27 août 2014

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Notre avis sur Birdland

Créée au départ indépendamment de Love & Rockets la mini-série "Birdland" rappelle néanmoins très fortement l’univers de Palomar, non seulement parce que Gilbert Hernandez y intégrera plus tard Petra et Fritz en faisant d’elles les demi-sœurs de Luba, mais surtout parce qu’il s’agit encore une fois d’une histoire de famille, d’un croisement de vie qui s’articulent autour des passions, des secrets, des amours des uns et des autres et des multiples questionnements qui régissent tout ça, le tout avec le côté décalé, légèrement étrange propre à cette écriture si particulière de Beto !

Néanmoins ici l’artiste s’essaye à une approche bien plus frontale que dans Palomar. Les choses ne sont plus du tout suggérées mais montrées en gros plan. Des pénétrations, des fantasmes, des fellations etc. Tout y est et bien plus… Alors en effet le récit sacrifie souvent l’histoire à une succession de scènes de cul animées par une galerie de personnages à la libido exacerbée, aux anatomies très "Hernandeziennes". L’acte sexuel se résumant à une sorte de systématisme qui frôle parfois le ridicule, devenant presque banal. Et Gilbert force l’exagération avec une surabondance de sécrétions explosives, noyée dans une suite ininterrompue de positions, de gros délires sexuels.

Progressivement, le récit glisse d’un ensemble de situations plus ou moins réalistes vers du pur surréaliste légèrement cryptique qui tourne vite en véritable plongée initiatique limite psychédélique ou les uns et les autres se transforment, se pénètrent sans complexe. L’auteur mélangeant définitivement toutes ses cartes dans une joyeuse apothéose jouissive et transgenre !

Alors oui "Birdland" reste bel et bien une œuvre pornographique dans tout les sens du terme, malgré tout Gilbert Hernandez n’oublie jamais ses personnages et se sert assez habilement de ces multiples "accouplements" pour créer une atmosphère incomparable !
Un album presque hypnotique en somme !

Par FredGri, le 27 août 2014

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