BLACK
Tome 1

« Black » : sous titre « Le retour des avant-gardes « soft ».
Ce gros magazine nous arrive d’Italie et est publié en français ce mois de janvier 2004 pour la première fois.
Au programme, des courts récits, des interviews, des reportages, une
superbe maquette de couv avec jaquette, un édito.. beaucoup de choses dans ce semestriel qui fera le bonheur des lecteurs de bd underground.
Les premiers invités sont Ayroles, David B, Baru, Biancuzzi, Di Domenico, Cerri, Giandelli, Gipi, Igort, Khane, Maruo, Marzocchi, Mazzuchelli, Menotti, Nora, Olivares, Ponchione, Semerano, Seth, Sist, Tatsumi, Zeman.
240 pages de lecture et de découvertes et une impression n&b ou en bichromie magnifique.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

Notre avis sur BLACK #1 – Tome 1

Black est avant tout un bel effort de publication de bd via un support magazine. Le choix éditorial est assez underground et les auteurs s’en donnent à cœur joie. Ils laissent ainsi leur imaginaire s’exprimer avec un peu plus de liberté et le résultat donne des courts récits assez délicieux.
Le thème shakespearien « Roméo et Juliette » adapté par Baru pour fêter l’impossible conversation irlandaise entre les protestants et les catholiques autour d’un utopique dîner est une petite merveille.
La passion qui anime tous les participants est visible. Le bouquin est rempli, dense, plutôt melting pot et passionnant compte tenu des horizons les plus divers réunis dans ces pages. La rencontre des cultures est une vraie richesse. Pas de vraie influence dans ce magazine, plutôt un désir de communiquer des codes ayant existé, peut être un peu trop tôt pour certains mais qui, aujourd’hui, pourraient trouver les interlocuteurs intéressés.
Bonne nouvelle, la bande dessinée change d’image et sans tomber dans le fashion, on risque fort d’être relooké façon avant-garde soft (Lire l’édito de Igort) avec un malin plaisir. Vous ne trouverez pas de récits d’aventures mais par contre des histoires, des scènes, des situations de la vie plus ou moins intimes ou fantasmagoriques.
« Black » fait parler quelques auteurs, Seth fait son journal, on parle cinéma d’hier et d’aujourd’hui sur fond musical d’Ennio Morricone. Et puis s’il avait fallu nous retenir un peu, malgré l’excellent travail réalisé dans cette revue (faut-il l’appeler « revue » ? ), alors Igort et Mazzuchelli s’entretiennent sans nous donner la fin de leur « conversation » (interview réalisée sans retenue, librement et donnant un agréable résultat se rapprochant de la confidence, ce que j’avais pu faire avec Raymond Maric pour sceneario.com par exemple !)… Donc : à suivre .. !
Autre coup de chapeau, le rapprochement de Vertige Graphic et de Coconino Press qui promet ainsi, grâce à cette union, un catalogue de choix et une large diffusion. Souhaitons leur que cette alliance leur donne des ailes et souhaitons à « Black » une longue existence pour notre plaisir.

Par MARIE, le 14 mars 2004

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