BLACK SQUAW
Scarface

Après Dent d’Ours, Yann et Henriet ont su réunir leur talent pour nous offrir, à nouveau, une grande série de qualité : Black Squaw.
Le premier tome avait su nous presenter l’héroine principale : Bessie Coleman. Pilote féminin, métisse née d’un père cherokee et d’une mère afroamericaine, elle travaille pour un certain Al Capone.

Dans Scarface, second tome de ses aventures, nous la retrouvons qui accomplit un nouveau vol vers Saint-Pierre-Et-Miquelon, accompagnant son patron. Nous verrons que ce vol n’est pas sans danger, que ce soit à l’aller ou au retour, et c’est l’occasion pour nous offrir une magnifique scène de combat aérien signé Henriet.
Ici, Yann va nous montrer la relation entre Bessie et le célèbre Al Capone. Le scénariste nous le fait voir sous un angle plutôt sympathique envers ses employés. L’homme n’est pas raciste. Par contre, il ne faut pas le contrarier. De plus, nous allons en apprendre un peu plus sur la jeunesse de Bessie, de son rapport avec ses frères qui ont connu la Grande Guerre et dont l’un d’eux va devenir le cuisinier de Capone. Nous découvrirons aussi que les Klansmen sont toujours sur sa trace.
Finalement, le lecteur ne s’ennuie pas une seule seconde avec ce tome riche en rebondissements et surprises.

Comme je vous l’ai dit plus haut, Alain Henriet réalise de nouvelles prouesses avec cette série. Outre des scènes aériennes à couper le souffle, il refait vivre avec facilité cette période de la prohibition. Il ouvre par ailleurs cet album avec une très belle scène se déroulant dans les tranchées, sur le front d’Argonne, aux environs de Maffrécourt.
Saluons aussi les belles compositions d’Usagi aux couleurs.

Scarface est un excellent tome. Yann réussit à en dire beaucoup sur l"histoire des noirs américains dans cette série, tout comme celle des Cherokees. Et tout cela, en s’inspirant d’une histoire vraie.
Black Squaw est une bande dessinée qui mérite le détour, si ce n’est déjà fait.

Par BERTHOLD, le 17 mai 2021