Blankets : manteau de neige

Craig est un jeune garçon issu d’une famille très chrétienne du Wisconcin.
on suit ici son parcours, de sa petite enfance à son entrée dans l’age adulte.
De l’école, aux camps paroissiaux, en passant par le cathéchisme, l’itinéraire du jeune homme est pour le moins chaotique.
Un coup de foudre avec Raina, rencontrée pendant une classe de neige va l’amener à s’interroger sur la vie, sur sa foi, et sur les autres…

Par Gdseb, le 1 janvier 2001

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2 avis sur Blankets : manteau de neige

Blankets est un récit autoibiographique de 600 pages en noir et blanc : de quoi faire peur. Et pourtant, c’est un album très marquant. Un BD qui laisse forcément une trace.
Saluons ici le superbe travail des éditions Casterman et leur collection « écritures » : un tel pavé pour environ 23€, voilà une politique éditoriale comme je les aime.
Le dessin en noir et blanc de Craig Thompson est irréprochable. Très réaliste, il donne de la force au récit, rendant parfaitement les émotions. Il se dégage de Raina une sensualité troublante.
On ne s’ennuie pas une seconde, car cet album est riche : au travers de Craig, une réflexion poussée se fait.
Tant sur la foi que sur le regard des autres que sur l’amour. Au delà d’une critique de mouvements religieux américains fondamentalistes, il est question ici de la place de chacun dans la société : cette société névrosante et névrosée, où l’on peine à trouver sa place, où la différence n’est pas de mise.
Mais Blankets est aussi une superbe histoire d’amour : amour d’adolescents, pleine de poésie et de simplicité.
La lecture de Blankets apporte une multitude d’émotions. Bien sûr, le style autobiographique du trentenaire assez en vogue en ce moment peut faire peur : mais lorsqu’un tel exercice est de cette qualité, on ne peut qu’applaudir.

Par Gdseb, le 13 avril 2004

Je lis Blankets et je suis des yeux ce Craig, ses mains qui bougent et ce regard qu’il porte sur la belle Raina. Ces ados qui se cherchent, qui se demandent si la religions ne pourrait pas, si Dieu les regarde, Si le message de l’ecclesiastique ne signifierait pas… Ces ados s’aiment et tentent de trouver une façon de se rapprocher.
Je ne suis pas un fan des bondieuseries, et certainement que jusqu’à un certain point des pages de Blankets en sont devenues indigestes, malgré tout, malgré ces interrogations parfois barbantes, Craig Thompson n’en est pas moins un types très touchant, son graphisme est magnifique, très souples, parfois maladroit mais toujours très justes, son histoire et la façon de la raconter ne peuvent que charmer le moindre lecteur, c’est magnifique.
Alors peut-être aussi que ces autobiographies vont finir par lasser, que ces petits gars qui tournent dans tout les sens le moindre problème spirituel nous montrent combien il est aussi agréable de laisser le temps couler autour de nous, de simplement tendre une main et serrer les doigts qui viennent s’emmeler aux siens.
J’aime Blankets, non pas seulement pour sa propre valeur mais surtout parce qu’il me montre combien je peux être heureux certain jours, loin de ces questions incessantes…
A lire absolument.

Par FredGri, le 26 août 2004

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