BLUEBERRY
Dust

Cet album conclue magistralement le cycle, Giraud prend son temps et tout au long de ces 68 pages nous emmène dans les rues de Tombstone, dans les plaines boueuses à la poursuite d’indiens ou dans un saloon enfumé, c’est du grand western, du grand Blueberry mais surtout de la très bonne BD.

Le scénario de Giraud est donc très adroitement ficelé, les deux intrigues auraient peut-être pu davantage se croiser car du coup on ne voit pas le rapport entre elles, c’est dommage, d’autant que, je me répète, c’est très adroit ! C’est peut-être là le point gris dans tout ça, Giraud a voulu complexifier un peu trop tout ça allant jusqu’à trop étioler les histoires et devant absolument tout boucler en un album. Ca n’est pas vraiment une plainte car, personnellement, j’ai adoré justement ce point « conclusion », alors qu’on voit depuis quelques albums un Blueberry usé et manquant franchement de flamboyant, ici il prend du poil de la bête et nous réapparait comme avant dès les premières pages !

Le scénario, donc, est très enlevé, très dynamique et surtout il ne nous laisse presqu’aucun moment pour souffler, je vous l’ai dit, c’est du bon Blueb’ !

Pour ce qui est des dessins, ben, je ne vois rien à rajouter, le trait est d’une finesse exemplaire, c’est magnifique, encore une fois du grand Giraud. Les couleurs sont elles aussi très sympa et parfois cela frôle même la grande qualité !

Un vingt-huitième album à ne pas rater, à dévorer tout de suite et surtout à faire suivre par les vingt-sept précédents, en attendant la suite qui ne devrait pas tarder, Giraud travaillant d’arrache pied sur les nouvelles aventures de « nez cassé » !!!

Par FredGri, le 31 mars 2005