Bon Voyage ?

Le 6 avril 1948, a 4 heure du matin, un hydravion Latécoère, décolle de la base de Biscarosse à destination de Fort de France. A son bord, l’équipage et 44 passagers, des petites gens, qui ont eut la chance de gagner un séjour de rêve à Fort de France.

Après une escale à Port Etienne en Mauritanie, l’hydravion émet un S.O.S. et puis plus rien, le Laté 631 Roméo India a disparu. Aucune trace de l’avion n’est retrouvée et les 50 personnes à bord sont portées disparues.

Par olivier, le 3 mai 2024

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Notre avis sur Bon Voyage ?

Ce qui aurait pu être un album sur l’aventure Latécoère ou bien une enquête sur la dramatique disparition d’un avion nous emporte bien au-delà de cette première impression.

Jack Manini nous a concocté un scénario surprenant entre thriller et manipulation à étages, comme une matriochka, le tout sur un fond d’humanité, d’espoir, de vie. 

Tout commence en 1945, un avion allié est abattu au dessus du lac de Constance, seuls deux membres de l’équipage s’en sortent en subtilisant un hydravion aux allemands : un Latécoère. Les deux survivants secoués par la guerre, les horreurs révélées par la libération des camps de concentration ont repris une vie apparement normale, une bande de copains, le jazz et le boulot dans l’aviation, toujours à bord des Latécoères.

Lors d’une soirée émerge une idée philanthropique, offrir à un petit groupe d’individus blessés par la vie des vacances ce rêve, en première classe.

Outre le fait qu’il faille, peut-être, un peu truquer la loterie, cette opération implique un financement conséquent d’où l’idée de faire appel au Parti Communisme qui pourrait en faire une opération publicitaire.

Le parti accepte de financer cette loterie, mais avec un autre projet caché derrière son acceptation, ce qu’il ignore c’est que derrière ses plans ce cachent d’autres plans.

Et nous voilà entrainés dans une aventure scandée par un compte à rebours où Manini place ses éléments de suspens, la clé de l’aventure, du moins pour cette première partie.

Le dessin réaliste et expressif de Michel Chevereau illustre avec énergie le scénario de Manini avec qui il collabore une nouvelle fois.

Le découpage, notamment pour les scènes d’aviation, donne une puissance et un dynamisme au récit et apporte une rupture, un contre-point sur l’humanité des protagonistes.

Un superbe album avec une généreuse pagination de 70 pages.

Par Olivier, le 3 mai 2024

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