Bonne nuit les petits

Jeanne, jeune femme de 18 ans, se lève pour affronter la vie à la recherche d’un boulot de comédienne pour au moins passer les jours à venir. Casting foireux, rendez-vous raté, second rôle inintéressant et doublage pour un dessin animé… mais un jour son tour viendra, et ce jour c’est probablement aujourd’hui.

Par aub, le 14 novembre 2009

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Notre avis sur Bonne nuit les petits

Voilà un album de cette rentrée littéraire 2009 qui ne laisse pas indifférent. Au départ l’histoire ne paye pas de mine, l’on se demande vraiment où Olivier Mau le scénariste va nous mener. Et puis, au fur et à mesure des pages, nos questions ne trouvent pas de réponses et ce n’est qu’à la toute dernière page que tout s’éclaircit, que tout devient limpide, que tout est  compris, tous les liens sont enfin rassemblés. C’est vraiment là que l’album explose par sa qualité de narration.

On ne peut pas dire qu’un suspense insoutenable nous tienne en haleine tout le long des quelques 80 pages. On ne peut pas dire non plus que l’on est forcément pris dans un rythme effréné d’une histoire stressante. Mais ce qui est certain, c’est que les auteurs ont su nous installer tranquillement dans cette histoire, qu’ils sont arrivés à nous mener par le bout du nez et qu’ils ont réussi à nous bluffer jusqu’au dernier moment.

Baladé par des personnages pathétiques, l’on se prend vite de pitié pour Jeanne, et l’on suit son parcours tout en se demandant comment elle va croiser le chemin de Fabrice. Car, dès le début de l’album, l’on se doute qu’il vont se rencontrer, et c’est bien ce qui nous tient en haleine.

Une histoire glauque avec des flics pourris, de la prostitution, du sexe et de l’alcool. Rien de bien gai, rien de romantique, une vie fade et triste, une survie et des envies. Un album noir à souhait, glauque, sombre… Un album qui relate l’histoire de jeunes un peu démunis face à la vie, qu’elle leur soit profitable parce qu’ils sont nés dans la bonne famille, ou qu’elle soit plus difficile car ils cherchent du boulot et une stabilité. C’est le coté très proche de la vie que nous connaissons qui  nous fait nous attacher rapidement à Jeanne.

Un peu déçu par des traits de dessin quelque peu hésitants et approximatifs. Un peu figés, les personnages semblent manquer de vie et de profondeur, mais – pour un tout premier album – Stéphane Lenglet s’en sort vraiment bien, grâce à une histoire formidablement bien menée.

Bravo pour cet album.

Par AUB, le 14 novembre 2009

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