BORGIA
Tout est vanité
Alors qu’il vient de s’emparer de Naples, Charles VIII, meurt dans des circonstances remarquables. Libéré de sa situation d’otage, César Borgia retourne auprès de son père, le Pape Alexandre VI. Il va retrouver aux cotés de ce dernier son frère Juan qui rentre d’Espagne.
Complots, meurtres, trahisons et guerre sont les ingrédients de ce dernier opus où un destin funeste attend les protagonistes.
Par olivier, le 5 décembre 2010
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782723470476
Notre avis sur BORGIA #4 – Tout est vanité
Suite et fin de cette série pleine de sang, de stupre, d’orgie et de démence. La folie des Borgia que Jodorowsky pousse à l’extrême se termine dans une apothéose de violence.
En se fondant sur des faits historiques précis dont il émaille le récit comme l’assassinat de Juan, il brode admirablement et invente une réalité éblouissante et meurtrière.
En cette période plus que troublée où le népotisme et la débauche règnent au Saint Siège, l’univers des Borgia se construit sur la traîtrise, le mensonge et la mort.
Jodorowsky s’est emparé de cette histoire, drapant de couleurs éclatantes les complots, la guerre et les sombres agissements de ces contemporains de Machiavel qui fait d’ailleurs une apparition dans le récit en tant que conseiller de César, de même que Léonard de Vinci.
Le récit est vif, la langage imagé et cru tel qu’il était pratiqué alors, en accord parfait avec les actes des différents personnages.
Il nous sert les passions humaines dans leurs plus basses représentations sur un plateau, et l’on cherche en vain l’amour et la compassion chez tous ces hommes d’Eglise et d’Etat.
Le dessin est splendide de fureur et de bruit, avec de grandes cases où Manara peut laisser aller tout son talent. Scènes de bataille ou paysages, le trait fin, la précision du mouvement, la justesse des proportions, la maitrîse de Manara est efficace. Quant à ses gros plans sur les visages, ils sont d’un réalisme impressionnant, les émotions des acteurs, la haine, la folie, l’amour ou la peine, transpirent véritablement dans ces portraits.
Manara est un des rares artistes à savoir rendre ses personnages aussi charnels.
vanitas vanitatum, omnia vanitas
Par Olivier, le 5 décembre 2010
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