BOULE ET BILL
Boule contre les mini-requins

 
L’histoire vaut ce qu’elle vaut. Imaginée par Maurice Rosy et mise en images par Jean Roba, c’est un récit jeunesse qui ne rencontrerait peut-être plus aujourd’hui le succès qu’il a connu lors de sa parution. Seulement, il faut la remettre dans son contexte et accepter qu’à l’époque, elle marquât les débuts d’une série dont plus personne désormais ne remettrait le triomphe en cause ! Boule contre les mini-requins, première apparition publique de Boule et Bill, est parue complète (en quarante planches) le 24 décembre 1959 dans le journal Spirou, sous la forme d’un "mini-récit" : ces pages centrales qu’il fallait détacher, plier et couper par endroits pour former un mini-livre à part. Cette publication était une sorte de consécration pour le jeune dessinateur Jean Roba ; il devra néanmoins attendre près de six mois pour que ses deux héros, le garçon et son chien directement inspirés par les vrais siens, posent durablement leurs valises dans les pages du périodique.

Aujourd’hui, c’est une très belle réédition que nous proposent les éditions Dupuis. Une réédition sous couverture cartonnée et au format qu’avait à l’origine le "mini-récit". En plus des quarante planches en couleurs de la bande dessinée, un cahier d’une dizaine de pages revient sur la naissance de Boule et Bill et des pages biographiques concernant ses deux pères ferment la marche. Le hic, c’est que ce n’est pas la première renaissance de ce Boule contre les mini-requins : une première est parue en 1978, une seconde en 1985… La magie de ce troisième retour est donc sans doute moins grande qu’elle ne le fut la première fois (même si elle est une aubaine pour ceux qui sont passés à côté des précitées). En outre (et surtout ?!), les 14,50 euros demandés en 2014 en librairie pour en devenir l’acquéreur ont vraiment de quoi freiner les gens que ça démange !

On conseillera donc cette jolie petite BD aux aficionados de la série Boule et Bill. Sans pour autant décrier l’initiative de l’éditeur ni nier l’intérêt du contenu qu’on a malgré tout grand plaisir à re-re-redécouvrir !
 

Par Sylvestre, le 17 mai 2014