BOUNCER
La Veuve noire

Depuis la mort de son père, le Bouncer est devenu le nouveau gardien de la Terre Sacrée. Toro Negro, le chef des Apaches qui y vivent veut voir si le Bouncer est digne de cette charge. Il demande à un de ses meilleurs guerriers de combattre le manchot. Si le Bouncer s’en sort, il aura mérité la confiance du chef apache.
Mais à côté, le capitaine Callagher complote pour s’emparer des territoires des apaches, pour une obscure raison.
De plus, l’arrivée d’une nouvelle institutrice dans Barrio City risque d’amener aussi de nouveaux ennuis.

Par berthold, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BOUNCER #6 – La Veuve noire

Prenez gardes, coyotes à foies jaunes ! Tremblez, putois de marécages ! Le Bouncer est de retour !!

Jodorowsky, le scénariste de l’Incal, réussit une nouvelle fois avec ce sixième tome, a nous offrir du grand, du beau et de l’excellent western.
Six tomes déjà que je clame que le Bouncer est en passe de devenir une référence du western.
Six tomes que je clame que c’est déjà un chef d’œuvre.

Ce nouvel opus, qui formera avec le tome sept un dyptique, saura comblé les amateurs.
Avec cette série, Jodorowsky délaisse ses petites manies qui parfois font un peu de mal à ses séries. Il y en a certaines qui m’avaient emballé dès le départ et qui par la suite m’ont déçu, justement du fait de quelques tics de l’auteur de Juan Solo ou du Lama Blanc.
Le Bouncer, à ce jour, ne m’a pas encore déçu et même, je trouve que chaque nouvelle histoire surpasse la précédente.
Ici, encore une fois, Jodorowsky crée de nouveaux personnages assez "intéressants". Comme ce Axe-Head, ce bandit avec une hache planté sur le somment de son crâne et dont les cinq jeunes garçons sont aussi malfaisant que leur père. Il y aussi l’officier de l’armée de l’Union, Callagher qui fait un beau salaud dans son genre et puis, il y a cette mystérieuse veuve, Carolyn Harten, dont certains hommes se sont damnés pour elle. Et, une des forces de l’histoire, c’est que nous n’avons pas encore vu son visage.
Et puis, il y a cette nouvelle institutrice aussi qui cache quelque chose.
De femmes, il en est question aussi dans ce tome 6, car certaines sont amoureuses du Bouncer et d’autres s’offrent à lui.
Coté dessin, nous sommes encore gâté. C’est du grand Boucq !
Quel talent, nom d’un putois !! Il y a une telle maestria, une telle aisance dans ces pages qui font de cette série un des grands classiques du genre. Et on regrette vraiment que le projet Blueberry 1900 que devait illustrer Boucq sur des scénarios de Giraud n’ai pas vu le jour. En fait, non, on regrette pas vraiment puisque cela a donné Bouncer.
J’adore le début. Tel ces grands westerns cinématographiques, avec cette première case où l’on voit ce merveilleux paysage, et où galope une troupe d’apaches.
Et puis, il y a l’arrivée à Barrio-City, où ce groupe va croiser quelques soldats et où la tension commence à monter.
Par la suite, ce sera le combat pour le Bouncer et Oso Loco.
Déjà, rien que ces 10 pages méritent le détour, juste pour la mise en scène, le timing, la construction.
Et des scènes de bravoures, il y en a d’autres dans ce tome 6, vous verrez. Je n’en dis pas plus car je vous invite vraiment à les découvrir.

N’ayez pas peur, étrangers, et venez faire un tour à Barrio-City, la ville où se trouve l’Infierno, le saloon du Bouncer. Entrez-y donc pour boire un verre et laissez-y votre âme !
Le Bouncer, c’est du grand western, une grande série.
Le Bouncer , c’est du grand art.

Un évènement à ne pas manquer.

Par BERTHOLD, le 6 juin 2008

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