BRIDE STORIES
Volume 8

Anis est heureuse. Son amie Shirin est devenue sa soeur conjointe. Mais un drame survient. L’époux de Shirin décède brusquement d’une attaque cérébrale, laissant derrière lui sa femme, son enfant et ses parents âgées. Tous dépendaient de ses revenus.

Anis refuse de voir son amie dans la détresse. Elle demande à son mari de prendre Shirin comme deuxième épouse alors qu’il avait toujours refusé, contrairement à la plupart des riches Persans, de partager sa vie avec une autre femme, heureux de son existence avec Anis.

Le mari d’Anis accepte afin de ne pas laisser Shirin et sa famille dans la détresse. Mais comment va se passer cette nouvelle cohabitation ?

Pendant ce temps, l’heure est à la reconstruction dans le village de Karkuk, après la bataille qu’ils ont menée contre l’ancien clan de son épouse, Amir.
Pariya est désespérée car sa famille a tout perdu dans ce drame, y compris le linge qu’elle avait cousu pour le trousseau de son futur mariage. Tradition oblige, tous savent qu’elle ne peut que reporter son union, le temps de refaire le trousseau, ce qui va prendre du temps.
Pariya n’a qu’une peur, que son fiancé se lasse et décide d’épouser une autre jeune femme.

Par legoffe, le 15 septembre 2016

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Notre avis sur BRIDE STORIES #8 – Volume 8

Le voyage en Asie centrale de Smith est vraiment l’occasion de s’évader et de partir à la rencontre de ces peuples tels qu’ils vivaient au XIXe siècle. L’explorateur n’est donc qu’un prétexte à nous ouvrir les portes d’un monde méconnu. Smith n’apparait d’ailleurs pas une fois dans ce huitième opus.

La rencontre avec ces gens d’un autre temps et d’autres cultures est vraiment un grand bonheur grâce au talent de Kaoru Mori. A l’heure où chacun pratique beaucoup le repli sur soi et la méfiance de l’autre, Bride Stories est une histoire salvatrice. Il faut dire que nous traversons, grâce à Smith, des contrées qui ne sont pas étrangères à l’actualité, du Kazakhstan à l’Iran.

Nous vivons vraiment le quotidien de ces peuples, principalement à travers leurs yeux. Et c’est la grande valeur de cette bande dessinée. Nous n’avons pas le sentiment d’être dans la descriptions d’us et coutumes, mais bien dans la vie, dans l’émotion. Il est beaucoup question de sentiments et de relations humaines. L’effet est d’autant plus fort que l’auteur poursuit le récit de la vie de certains personnages bien après que Smith les ait quittés. Nous nous attachons ainsi beaucoup à Amir, Karluk ou Pariya, qui est une jeune femme au caractère affirmée. Elle est très touchante et apporte énormément à la personnalité du livre. Elle lui donne aussi sa part d’humour, à ses dépends pourrait-on dire.

Ce nouvel épisode est ainsi essentiellement consacré à elle et aux habitants du village en reconstruction. Shirin ne représente, elle, qu’un chapitre.

Comme toujours, l’émotion est à fleur de peau, magnifiant le quotidien de ces habitants des steppes. Et les dessins sont de véritables oeuvres d’art. Ils sont d’une finesse incroyable et composés d’une multitude de détails. Les personnages, quant à eux, dégagent quelque chose de fort grâce à leurs traits impeccables et de grands yeux expressifs.
On reste bouche bée devant des planches aussi belles. C’est une leçon de dessin qui nous invite à prendre le temps d’admirer chacune des pages, ce qui est parfaitement en phase avec ce récit de découverte et de contemplation.

Ce manga est donc une lecture indispensable, un hymne à la tolérance et à la générosité, à l’Humanité dans ce qu’elle a de beau à nous offrir. En ces temps difficiles, où la haine et la peur s’étendent chaque jour un peu plus, cela fait beaucoup de bien.

Par Legoffe, le 15 septembre 2016

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