BRITANNIA
Ceux qui vont mourir

(Britannia: We who are about to die 1 à 4)
Depuis quelques temps, autour du mont Palatin, certains notables Romains croient voir le dieu Apollon marchant dans les rues, couvert de sang. Sommée de trouver une solution, Rubria, la grande prêtresse de Vesta est menacée de crucifixion si le mal ne s’arrête pas. Elle demande alors à Antonius Axia de l’aider, avec pour seule piste une plaque de gladiateur qui l’amène sur les traces de la mystérieuse Achillia, une guerrière qui fait fureur au Colisée…

Par fredgri, le 31 août 2018

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Notre avis sur BRITANNIA #2 – Ceux qui vont mourir

Nouvel album de cette étonnante série consacrée à Antonius Axia, détective romain sous Néron !
Il doit, cette fois, enquêter sur une femme gladiateur qui semble mener sa propre vendetta contre l’élite romaine. C’est un adroit moyen pour Milligan de parler de la condition de la femme à cette époque éloignée, de présenter une figure forte qui se rebelle triomphalement contre le joug masculin qui considère ces femmes comme des objets tout juste bons à servir leurs maîtres !
Le scénariste anglais insiste aussi beaucoup sur la hiérarchisation dans cette société et sur la place de ceux qui, comme Antonius, ne font pas partie de la bourgeoisie.

Une intrigue très riche en thèmes qui ne se contente évidemment pas de peindre le portrait d’une société, mais qui anime un véritable suspense tout au long de ces 112 pages captivantes et pleine de rebondissements.
Nous retrouvons donc le détective Antonius Axia qui doit composer sans cesse avec l’autorité et les caprices de Néron, sans pour autant plier devant cette élite qui aimerait bien lui dicter ses méthodes. Antonius est vraiment un personnage très bien écrit, avec un caractère bien trempé et une caractérisation qui échappe aux archétypes habituels. Il ne s’agit pas ici de dépeindre un héros conventionnel, mais bel et bien de montrer que dans un climat extrêmement tendu, ce héros peut arriver à s’en sortir et faire éclater la vérité, en dénonçant, au passage, des us et coutumes intolérables !

Aux dessins on retrouve Juan José Ryp avec son trait précis et détaillé. L’artiste nous immerge dès les premières pages dans une ambiance particulièrement tendue et je dois bien dire que c’est un vrai régal pour les yeux ! Chaque planche, chaque case attire les yeux et même D’Armata, habitué à un traitement très Photoshop pas toujours ultra subtil, s’en sort assez bien globalement, avec des teintes très désaturées qui fonctionnent bien !

Une série de mini-séries que je vous conseille de redécouvrir, un vrai ovni dans le catalogue de Bliss Comics !

Très recommandé !

Par FredGri, le 31 août 2018

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