Broderies
Lorsque les femmes se retrouvent seules après déjeuner et débarrassent les tables et font la vaisselle, pendant que les hommes vont faire la sieste, elles se réunissent et parlent. Elles se racontent leurs secrets, les secrets des autres et elles parlent des hommes… beaucoup !
Elles échangent leurs trucs et se donnent des conseils. Tout y passe sans tabou, de l’amour et des hommes et pour eux parfois… de la broderie.!
Par MARIE, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
2844140955
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Notre avis sur Broderies
Ce nouvel album de Marjane Satrapi est un bijou. Le ton est très drôle et on rit aux éclats devant l’impudeur et les évidences que les femmes iraniennes étalent. Elles se laissent aller aux confidences sur la vie en général et sur l’amour et le sexe, sur les hommes en particulier.
Le dialogue est croustillant, incroyablement réaliste et naturellement, quelques répliques vengeresses contre le machisme sont les bienvenues dans les conversations de ces femmes. On se régale, on délecte leurs propos, on se prend à rire avec elles.
Elles sont courageuses, optimistes et leur façon de vivre leur condition féminine est un réel soulagement quand on sait la difficulté d’être une femme dans les pays musulmans notamment. Leur bonne humeur fait leur force. Avec un enthousiasme fabuleux, Marjane tourne en dérision les travers de certains concepts, notamment celui de la broderie, qui est en fait l’art féminin de se recoudre afin de tromper son mari et les familles sur sa virginité.
Cet album est une conversation burlesque mais qui profite toutefois du médium pour mettre quelques points sur les i et pour décrire la relation dans le couple en Iran.
Le dessin de Marjanne est de plus en plus expressif même s’il semble assez basique. Le découpage sort de l’ordinaire et se tourne davantage sur une succession de représentations scéniques comme selon l’art théâtral qui serait d’ailleurs une très bonne idée d’adaptation. J’ai lu « Broderies » avec beaucoup de plaisir et sans décrocher une seule fois. Et quand la conversation s’est arrêtée ..par la faute d’un homme qui est entré dans la pièce .. pffff …je me suis dit que c’était dommage, j’aurai bien encore partagé ces moments de liberté ou de « ventilation du cœur » comme elles disent 😉
Lecture fortement conseillée pour tous …
Par MARIE, le 29 août 2004