Les aventures de Buck Danny
Escadrille ZZ

Cet épisode est la suite logique de "Prototype FX-13" puisque nous retrouvons la crème des pilotes de l’US Navy à l’issue des nombreuses séances qui ont prévalue à la désignation du prototype qui doit prochainement équiper toute la flottille de l’aéronavale. C’est donc sur une note on ne peut plus emportée que débute la présente histoire. Malheureusement, cette dernière va vite virer à la tragédie du fait de la mise en place d’un complot dirigé vers Buck Danny.

Jean-Michel Charlier s’est à nouveau surpassé en construisant un album d’une fluidité exemplaire dans lequel la découverte de l’identité de celui qui veut compromettre la fine équipe des testeurs de prototypes est le thème principal. Qui de Max Stablinski, Slim Holden ou de Gordon est celui qui joue le rôle de judas. La suspicion est donc de mise et transforme inévitablement Buck Danny en fin limier. De fait, on est suspendu aux pérégrinations de celui-ci et de ses coéquipiers matraquées par des articles de journaux diffamatoires.

Cette aventure n’échappe pas à la forme pédagogique des tomes précédents et est l’occasion de nous affranchir sur les méthodes d’appontement des jets sur les porte-avions dont la vitesse sans cesse croissante oblige l’utilisation de matériels adaptés tels le miroir aux alouettes ou le système du B.I.P.. Utilisant les termes appropriés et les jumelant à une fiction, Jean-Michel Charlier se complait à partager avec le lecteur sa passion pour les zincs et le fait généreusement sans violence mais dans un soucis d’authenticité.

"Prototype FX-13" et "Escadrille ZZ" permettent à Victor Hubinon de croquer un prototype inspiré du "North-American A5 Vigilante" dans toutes sortes d’évolution et de plans les plus variés. La vision intérieure des cockpits est de plus en plus chargée de détails et confère un aspect de finition authentique. Le dessin, dont le trait ne faillit à aucun moment, est comme il se doit d’une qualité irréprochable et s’apprécie grandement dans un découpage de planches plutôt classique.

La vilenie a des limites qu’il n’est pas bon de dépasser. Buck Danny est plus que remonté et n’a qu’une seule envie : faire tomber celui qui en est à l’origine. Il y a du rififi à Patuxent River et c’est tant mieux pour nous !

Par Phibes, le 23 août 2008