BUCK DANNY - L'INTÉGRALE
1948 - 1951

Quelques 4 mois après la sortie de la première intégrale, l’indestructible Buck Danny revient voltiger sur les étals de toutes les librairies de France et de Navarre. Force est de constater que l’éditeur Dupuis qui s’est lancée dans une nouvelle opération commerciale liée à ce personnage multi générationnel, ne fait pas dans la demi-mesure puisqu’il édite un cycle complet des aventures de ce pilote américain, soit pas moins de 4 épisodes.

Préalablement aux péripéties du militaire blond, un dossier constitué par Patrick Gaumer vient apporter un éclairage des plus avertis sur l’univers du personnage clé durant la période concernée et nous délivre moult anecdotes à son sujet et à celui de ses auteurs. C’est ainsi que l’on pourra voir quel était le quotidien (peu reluisant) des trois concepteurs de celui-ci (Georges Troisfontaines, Victor Hubinon et Jean-Michel Charlier) assistés par d’autres auteurs débutants qui ont, depuis, tracer leur route dans le paysage du 9ème art (Eddy Paape, Dino Attanasio, Jean Graton…).

De même, on pourra voir en sus des productions parallèles, quels ont été les changements qui se sont opérés dans la façon de gérer graphiquement l’aventure, le partage des tâches entre auteurs, les planches qui ont été retirées, les personnages qui se sont rajoutés, l’agencement des vignettes… Bref, toute une flopée d’informations ô combien captivantes pour mieux appréhender le succès exponentiel de cette série.

Les aventures qui s’ensuivent, marquent par rapport aux précédentes un renforcement des péripéties fictives d’un trio sympathique dans un contexte historique excellemment travaillé. Actions, humour, faits de guerre se succèdent dans une fluidité scénaristique extraordinaire qui conforte Jean-Michel Charlier dans le rôle d’un créateur averti, associé à un Victor Hubinon à la plume aiguisée.

Une superbe intégrale impressionnante par son volume et sa qualité évocatoire  d’un des plus grands classiques qui attirera inévitablement de nouveaux adeptes.

Par Phibes, le 4 mars 2011