BUCK DANNY (LES AVENTURES DE) - HISTOIRES COURTES
1968-2020

Après avoir fait paraître un premier album regroupant les fameuses historiettes du célèbre Buck Danny réalisées dans la période allant de 1946 à 1969, les éditions Dupuis poursuivent leur initiative commerciale à la faveur de ce second tome. C’est ainsi qu’elles publient cette fois-ci toujours sous le même concept de nouveaux courts récits ayant été édités entre 1968 et 2020.

Pour les lecteurs qui ont eu l’occasion de se plonger dans les aventures (les grandes) du fameux pilote dans la série d’intégrales intitulées Tout Buck Danny, on peut concéder que cet album ne leur apportera que peu de surprises. En effet, la majorité des mini-récits regroupés dans cet opus ont déjà été appréciés dans les parties annotées de ces intégrales. Pour les lecteurs qui ont pu suivre Buck Danny dans ses aventures parues individuellement, l’intérêt sera tout autre et beaucoup plus fort.

De fait, cet album a la particularité de nous éclairer sur les dispositions des auteurs originels et sur ceux qui ont suivi vis-à-vis de leur héros. Tout d’abord, Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon, pilotes émérites aux anecdotes aéronautiques à découvrir, nous démontreront qu’ils pouvaient se gausser de leurs personnages (sérieux dans la « vraie vie de papier ») et ce, à l’appui d’une fantaisie infinie. Mais d’autres récits plus sérieux, plus documentés de la part d’Hubinon sauront nous faire estimer leur justesse. Ensuite, viendront Francis Bergèse, dans un récit guerrier colorisé pour cette occasion et Patrice Buendia épaulé par De Luca, dans une séquence guerrière bien amère.

Graphiquement, ce tome permet de voir Buck Danny dans des représentations qui se veulent toutes dotées d’un beau réalisme qui n’est pas sans rappeler les ambiances classiques typiques des années 50/70. Eu égard aux moyens mis en œuvre, l’on restera scotchés par cette authenticité qui se dégage de ces planches et qui trahit un effort documentaire on ne peut plus conséquent.

Un album honorifique (qui se décline également avec un premier de couverture sur fond bleu) qui donne l’occasion de (re)décourir les mini-récits parallèles aux grandes aventures que l’on connait déjà et qui éveille en nous le besoin de les relire.

Par Phibes, le 15 novembre 2020