BULLDOZER
Décembre 2005

Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? 

Nous attendions avec une légère inquiétude le big mag comme son nom l’indique, le BulldOzer n°4 qui semblait légèrement en retard sur son timing.
Que nenni, aucun doute à avoir, non seulement il est là mais il est plus beau, plus gros, plus complet que les numéros précédents.
Quelle bonne nouvelle alors . 

L’habit fait-il le moine ? Oui ! 

Derrière une superbe couverture (la plus belle à mon goût) se rencontrent des entretiens, interviews, dossiers, analyses etc.particulièrement intéressants, complets et originaux.
Le ton se voulait différent, cette fois il y est.
La maquette s’étoffe, devient solide et l’impression de vide que nous avions précédemment, a totalement disparu.
Un nouveau regard sur le monde de la bd est-il enfin là ? Finalement, peut être a-t-il raison et même si ce discours est gonflé, pourquoi pas ? 

Mention gourmande pour le dossier « La piste aux étoiles » et avec un joli clin d’œil à Roger Lanzac, j’applaudis le numéro des artistes évoqués qui nous en disent long sur leurs goûts et leurs couleurs et c’est bien.
Un numéro sorti avant noël avec 16 pages en plus, l’effort de l’éditeur est à noter surtout que cet effort n’a pas lésé la qualité du papier.. Hum…que certains de ses confrères s’en inspirent et le monde kiosquier pourra se frotter les mains. 

Mais quand même mon enthousiasme est-il justifié ? Oui, car je sais dorénavant que Frank Pé livrera sans doute un jour la fin de Zoo… (J’en pleure de bonheur !), que Wolinski – Président d’Angoulême en date – a aimé Les Cœurs Boudinés (comme moi), que Cosey aime profondément Crumb (comme moi – lisez absolument Yum Yum Book surtout si vous êtes amoureux) et que les directeurs éditoriaux sont tous les mêmes, ils aiment ce qu’ils éditent. 

Je ferme le mag en me délectant à l’idée des achats que je vais faire, dont le dernier album de la belle Béatrice Tillier et l’illuminée intégrale « Pascin » de Sfar. 

Plus question de changer un iota du contenu, il est comme il doit être pour le meilleur et pour le pire et ce jusqu’ad vitam aeternam, que les choses soit dites.. avec humour. Mode sourire on : Merci !

Par MARIE, le 10 décembre 2005