BUS (LE)
le bus
Affecté au transport de personnes pour des trajets de courtes distances, le bus est un moyen efficace pour lutter entre autres contre l’engorgement et la pollution des cités. Avec Paul Kirchner, ce véhicule commun est surtout l’occasion de fantasmer sur un quotidien proche de la quatrième dimension, un quotidien où le réel bascule dans des situations inattendues, totalement délirantes. Alors, rendez-vous dès à présent au plus proche arrêt de bus, là où attend déjà l’homme d’affaires au journal, et préparez-vous à un voyage extraordinaire interurbain.
Par phibes, le 23 mars 2012
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9782848410203
Notre avis sur BUS (LE) #1 – le bus
Grâce à la maison Tanibis, Paul Kirchner voit son nom refaire surface en France. En effet, cet auteur d’origine américaine, auteur d’un seul album paru en 1980 dans l’hexagone (Contes à rebours chez les éditions du Triton), retrouve l’intégralité des quelques 90 comic strips qu’il a réalisés durant six années lorsqu’il était publié dans le journal US Heavy Métal.
Regroupés en un seul volume dans un format à l’italienne, ses strips ont l’avantage de partir d’un univers connu (un quotidien que tout le monde connaît, l’aire d’arrêt d’un bus) pour le faire basculer dans un autre univers, un univers étrange, surprenant, ne répondant à aucune norme cartésienne et évidemment cocasse.
Ainsi constitué, sans dialogue, avec pour seul héros un véhicule, avec peu de personnages récurrents (l’homme au journal, le conducteur du bus…) dont on sait peu de choses si ce n’est qu’ils sont liés au bus, Paul Kirchner nous enveloppe de son aura réaliste de départ pour, au bout de quelques cases, nous prendre à revers et nous faire tomber dans un imaginaire détonnant. Par ce biais, il sera fréquent d’apprécier ses virements intempestifs, bien trouvés, qui dénotent une créativité sans limite, intégralement anticonformiste.
Bien sûr, le jeu graphique en noir et blanc de cet artiste est prépondérant. La rigueur picturale qu’il s’impose lui permet d’obtenir des représentations réalistes destinées à être détournées au profit d’une nouvelle dimension croquée avec la même détermination. Les perspectives sont des plus réussies, parfois sciemment trompeuses, tout comme le relief qu’il imprime à chaque vignette via un hachurage bien fourni.
Une initiative éditoriale honorifique à l’encontre du travail de Paul Kirchner très appréciable de par son caractère hors norme et cocasse. Une curiosité à ne pas manquer, et pour cela, prenez votre ticket !
Par Phibes, le 23 mars 2012
Dans la même série
BUS (LE)