Buzzkill

(Buzzkill 1 à 4)
Cela commence par une séance aux Alcooliques Anonymes ! Il se tient un peu à l’écart, c’est la première réunion pour lui, il n’a pas envie de parler et fini par se présenter "Je m’appelle Ruben…". Il commence par refuser d’aller plus loin, mais quand on insiste, il finit par se livrer, racontant son addiction à l’alcool, une addiction qui lui donne d’étranges pouvoirs. Nous découvrons ainsi que cet homme qui vient se confier est en réalité un surhomme qui obtient ses super pouvoir en ingérant des substances comme l’alcool, la drogue, les cigarettes etc. Mais il ne supporte plus cette dépendance qui le coupe des autres et plus particulièrement de sa petite amie… Comment arriver à se sevrer ? En respectant les étapes successives du programme…

Par fredgri, le 9 août 2019

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Notre avis sur Buzzkill

Depuis quelques années, la figure immuable du héros est régulièrement remise en question. Les scénaristes explorent les dérives du pouvoir, de la puissance et l’archétype de Superman sert souvent d’exemple, de base, pour travailler des personnages pris dans un engrenage, pervertis par des ambitions qui leur échappent, oubliant l’éthique des grandes figures héroïques…
Ici, il est question d’un héros qui pour exercer son rôle de super justicier, doit absorber toute sorte de substances, ce qui créé une dépendance qui lui fait perdre le contact avec les choses essentielles de la vie. Au moment ou le récit commence, on le découvre donc à sa première séance aux Alcooliques Anonymes, bien décidé à prendre le taureau par les cornes.

L’idée est vraiment intéressante, car elle pose habilement la problématique de l’addiction à la puissance, de ce qu’elle peut nous amener à sacrifier autour de nous. Mais plus directement, il s’agit d’un individu qui voudrait se sevrer pour repartir sur de nouvelles bases. Le chemin est difficile, car il y a sans cesse des tentations, des raisons pour recommencer et qu’en plus cette période d’abstinence fragilise celui qui se l’impose !

Comme le scénario tient principalement sur cette simple idée, le reste du background est assez peu développée, en comparaison. Cela ne gène pas vraiment la lecture, car on comprend très bien qu’il faille rester concentré, mais du coup, les "camarades de jeu" ne sont que des silhouettes que l’on croise de temps à autre, la copine se cantonne dans son rôle d’ex meurtrie qui a assez attendue et le parrain, ersatz de Doctor Strange, accompagne le héros sans trop en faire !
Néanmoins, je dois bien avouer que je me suis laissé porter tout du long par ce parcours des plus immersifs qui nous interpelle et la profondeur de ce personnages assez touchant au final !

Un comics assez discrètement sorti aux États Unis, qui se révèle très subtil et attachant. Un très bon moment de lecture.
Vivement conseillé !

Par FredGri, le 9 août 2019

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