Cadavres à la croisée des chemins
Rônin ayant promis à sa maîtresse, alors qu’elle était sur son lit de mort, qu’il allait retrouver sa fille disparue, Matsuyama Kaze est parti sur les chemins. Mais en chemin, suite à la découverte d’un cadavre à un carrefour entre deux petits sentiers de campagne, il a troqué sa casquette de samouraï pour celle d’enquêteur…
Par sylvestre, le 12 juillet 2011
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
Collection s :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9782849531204
Notre avis sur Cadavres à la croisée des chemins
Kaze, cadavres à la croisée des chemins est l’adaptation en bandes dessinées par Vincent Dutreuil du roman Death at the crossroads de l’auteur américain Dale Furutani Flanagan, un roman qui est le premier volet d’une trilogie (on devine facilement à la fin de la BD, même si on ne le sait pas, qu’une suite existe à l’œuvre adaptée).
L’histoire est une enquête menée dans le Japon du XVIIème siècle par un perspicace samouraï. Elle se révèle intéressante par l’exotisme qu’elle nous propose et précise. Précise parce qu’elle se doit de l’être pour être un bon polar (et donc pour que tout "colle" !), précise aussi dans le tout qu’elle forme et qui laisse entrevoir que l’auteur a une certaine connaissance du contexte de son sujet.
Dans son traitement graphique, on note tous les efforts faits par Vincent Dutreuil : arrières plans fins et discrets, inserts de motifs (par exemple sur les vêtements) qui rappellent cette technique manga ou encore dessins "à la manière de". Mais malgré cela, et bien que le trait soit là pour rappeler les épais coups de pinceaux propres à la calligraphie japonaise ou aux estampes, le dessin ressort malheureusement trop grossier, trop peu abouti, trop brouillon… Et c’est dommage puisque le dessin est généralement le premier contact qu’a le lecteur potentiel avec l’œuvre, et que devant Kaze, cadavres à la croisée des chemins, le lecteur pourrait justement et malheureusement rester potentiel à cause de cela.
Une bonne histoire et plein d’ambition, pourtant, mais un résultat au-delà duquel il faut savoir aller pour apprécier.
Par Sylvestre, le 12 juillet 2011