Camille Claudel
Camille Claudel a pris plaisir à sculpter dès son plus jeune âge. Tant et si bien qu’un jour, elle demanda à ses parents de partir s’installer à Paris pour y suivre des cours. Non sans difficulté, elle parvint à ses fins et, par chance, ses talents furent très vite reconnus par les professeurs dont elle fut l’élève.
Rodin fut sans conteste le maître qui marqua le plus sa vie. Après avoir été son élève et son assistante, elle fut aussi son égale dans le travail et son amante. Mais toute sa vie, elle souffrit de voir comparé son travail à celui de Rodin : souffrit qu’il ne soit pas regardé comme une production personnelle mais comme un prolongement ou une inspiration de l’art du renommé sculpteur.
Cette non reconnaissance, les difficultés financières et le statut qu’elle avait auprès de son mentor dont elle ne restait finalement qu’une maîtresse lui pourrirent l’existence jusqu’à la mener aux portes de la folie.
Par sylvestre, le 14 février 2012
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782723480338
Notre avis sur Camille Claudel
Eric Liberge et Vincent Gravé, qui ont par exemple déjà collaboré sur la série Relayer, se sont attaqués avec cet album à un récit quelque peu plus sérieux culturellement, ayant en effet décidé de nous raconter la vie de Camille Claudel avec leurs dessins et avec leurs mots, mais également avec ceux du frère de la sculptrice, Paul Claudel, qui est dans cet album celui par qui l’on apprend ce qui nous est conté.
C’est ainsi que l’on revoit défiler en couleurs la vie de l’artiste, une femme de talent qu’on associe généralement (et pour cause !) au sculpteur Rodin, celui-ci nous étant présenté à la fois comme le mentor et la perte de Camille Claudel, ou comme son mal et son remède ; en tout cas indissociables.
Le scénario est quelque peu convenu puisqu’il respecte la chronologie des faits même si quelques retours au "Paul Claudel qui raconte" viennent bousculer un peu la linéarité de l’exposé. Il est cependant balisé des principales oeuvres de Camille Claudel qu’on découvre donc si on ne les connaît pas, et dont on apprend à apprécier l’écho qu’ils font à la vie de l’artiste.
Le dessin de Vincent Gravé sait se montrer on ne peut plus adéquat pour l’exercice : semi-réaliste et "dansant", imprécis juste ce qu’il faut, il évoque à sa manière les informes volumes d’argile desquels Camille Claudel a su faire naître des pièces représentatives… Il a ce petit quelque chose qui se montre imprécis mais qui sait dévoiler sa finesse à qui se donne la peine de l’observer plus attentivement.
Biographie-roman graphique, hommage au relief couché sur le papier, Camille Claudel est une bande dessinée concentrant ce qu’il faut savoir sur celle qu’Isabelle Adjani a incarné à l’écran. Et sur Rodin qui l’a mise en lumière autant qu’il ne lui a fait écran…
Une découverte à faire aux éditions Glénat.
Par Sylvestre, le 14 février 2012
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