Camp de Natzweiler-Struthof 1942

Début juillet 1942. La gare de Strasbourg.
Le jeune Raymond part en vacances chez sa tante Marie et chez son oncle Ernest, qui possèdent une ferme de montagne au Struthof. Il est plutôt content d’y aller. Son père va l’accompagner pour le voyage en train.
Arrivé en gare de Rothau, ils seront accueillis par un officier SS qui leur donne quelques recommandations à suivre pour aller à la ferme des Idoux. En chemin, en passant par la forêt, un autre poste de garde les intercepte. Raymond devra continuer seul et son père faire demi-tour pour reprendre le train. Lui qui pensait aussi y rester deux ou trois jours doit faire demi-tour. Raymond arrive à la ferme et bien que content d’y retrouver son oncle et sa tante, ainsi que sa cousine Henriette, il va vite découvrir que la ferme a bien changé. Surtout depuis que les allemands y ont réquisitionné des chambres. Mais ce n’est pas tout : il y a aussi un endroit où les enfants n’ont pas le droit de s’approcher, un endroit qui doit être caché de tous…

 

Par berthold, le 13 février 2012

Publicité

Notre avis sur Camp de Natzweiler-Struthof 1942

Les livres sur les camps de concentrations sont nombreux. En bande dessinée, le sujet a été plus ou moins bien traité (je repense à l’excellent Maus de Spiegelman).
Mais je vois qu’il reste encore des sujets à aborder, des endroits et des récits moins connus de cette sombre période.
Le scénariste Roger Seiter est un auteur dont j’apprécie le travail que ce soit sur Fog ou encore les fantômes du passé, en passant sur Wild River ou son adaptation du Policier qui rit.

Pour les Editions du Signe, avec Un été en enfer, il va nous raconter une histoire de famille, sa famille, lors de l’été 1942 où un jeune enfant allant passer des vacances à la ferme de son oncle, va découvrir une autre vérité sur la guerre. Il tomber sur le camp de Natzweiller-Struthof, le seul camp de concentration qui se trouvait sur le sol français. Seiter ne s’attarde pas sur ce qu’ont vécu ces prisonniers mais s’intéresse plutôt au regard de l’enfant, de sa famille sur cette situation. Le camp étant dirigé par les SS, il y a aussi deux ou trois soldats de la Werchmacht, en convalescence, qui aident à la ferme. Les SS vont aussi utiliser les enfants pour montrer aux habitants des villages voisins que tout se passe bien autour de la ferme Idoux. Jusqu’au moment où Raymond s’approchera d’un peu trop près des barbelés…
Cette histoire est belle, forte et puissante. Elle est simple mais va quand même marquer le lecteur.
Roger Seiter retrouve son complice Vincent Wagner pour mettre en image son histoire. Ce dernier va s’appliquer à retranscrire tout cela sans fausses notes. Son travail est impeccable, sobre et efficace.

Vous pourrez lire à la suite de ce récit 16 pages écrites par Robert Steegmann qui raconte l’histoire du KL-Natzweiler, ce camp de concentration. C’est vraiment intéressant et passionnant.

Un été en enfer est un livre que je conseille fortement pour se "souvenir" et ne pas "oublier" cette période sombre. C’est une bande dessinée idéale pour les bibliothèques scolaires et qui méritent aussi une bonne place chez vous.
Une oeuvre que je vous recommande fortement.

Par BERTHOLD, le 13 février 2012

Publicité