Canary

(Canary 1 à 6)
Le marshal William Holt est le héros de plusieurs romans à 10 pences qui forcent l’admiration de leurs nombreux lecteurs. Évidemment, la réalité est légèrement différente, mais Holt reste une référence, malgré ses méthodes parfois assez expéditives. Son patron décide de le renvoyer à Canary, une bourgade ou il a jadis poursuivi un dangereux criminel. Cependant, cette ancienne affaire ravive de mauvais souvenirs. A contre-cœur, l’homme de loi accepte de s’y rendre pour protéger un scientifique qui espère y faire des relevés géologiques autour d’une mine qui pourrait être à l’origine de quelques agressions assez étranges dans le coin…

Par fredgri, le 22 mai 2024

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Notre avis sur Canary

Scott Snyder, transfuge de DC, se retrouve donc chez Dark Horse pour proposer cette agréable mini-série horrifique, en compagnie du dessinateur Dan Panosian.
Une intrigue qui nous renvoie d’une part aux western, mais surtout à ces ambiances qui fleurent bon les univers lovecraftiens, avec des forces obscures qui se cachent au fond d’une étrange mine désaffectée. Tout y est, le marshal maussade, un peu borderline, la belle propriétaire du saloon local, des notables qui ne pensent qu’à leurs intérêts, des indiens en colère et un vague passé irrésolu… L’histoire peut commencer…

Scott Snyder connait bien son métier, les dialogues tombent assez naturellement, on tombe sous le charme de ces personnages qui se retrouvent vite entre deux camps, tout en voulant élucider tous ces mystères qui prennent racine dans le passé de la ville, sur ses grands fondateurs. Peut-être que le scénariste reste encore trop dans les codes du genre, mais je trouve qu’il se les réapproprie assez habilement, nous livrant une histoire très prenant qu’on ne lâche pas du début à la fin, tandis que la tension monte crescendo, pour le plus grand plaisir des lecteurs.
Snyder a un style très efficace, rodé après pas mal de temps à scénariser du super-héros. L’intrigue est prenante, elle glisser petit à petit vers l’horreur pure en laissant derrière le côté western. Dan Panosian accompagne ces ambiances d’une très belle façon. Le trait est expressif et vif, et la mise en couleur toute en contraste, même si de temps à autre, je trouve ses fonds un peu trop présents (copiés collés sous Photoshop et pas toujours très judicieux).

Il en ressort un bon album qui nous fait passer un bon moment de lecture. Et c’est déjà très bien.

Par FredGri, le 22 mai 2024

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