Capitaine Flam – L’Empereur Eternel

D’étranges phénomènes viennent troubler les colonies de la planète Dénef ou se trouve également une prison de haute sécurité. Les habitants subissent des mutations incontrôlables qui les transforment en monstres. Le gouvernement mondial demande alors au Capitaine Flam d’aller enquêter, assisté par l’agent Johann Landore. Une fois arrivés sur place, ils découvrent que non seulement il y a ces inquiétantes métamorphoses, mais en plus qu’un mystérieux « Empereur éternel » monte la population locale, les Mégariens, contre les colons. Est-ce que tout cela ne serait pas lié ?

Par fredgri, le 23 septembre 2024

Notre avis sur Capitaine Flam – L’Empereur Eternel

Kana propose cette nouvelle adaptation du premier volume des aventures du Capitaine Futur d’Edmond Hamilton « L’Empereur de l’espace », publié initialement en 1940. Cette même histoire a d’ailleurs nourrit le scénario des 4 premiers épisodes de la série animé, sortie à partir de 1978 au Japon.
Pour l’occasion, Sylvain Runberg, au scénario, est rejoint par le dessinateur Alexis Tallone. Ensemble, ils proposent une version modernisée de la célèbre histoire, afin de redynamiser l’ensemble, de se débarrasser aussi de quelques gros poncifs propre à l’époque, même s’ils ne peuvent éviter le côté archétypal du héros.

Pas forcément de grandes surprises dans le scénario, on connait tous cette histoire à base de virus qui transforme ses victimes en de grotesques créatures poilues extrêmement agressives. C’est une intrigue qui sert principalement à poser les bases de la série et installer la dynamique qui anime cette équipe autour du pilier Capitaine Flam. On peut ainsi jauger de la cohésion qui règne entre eux, de leur générosité et leur savoir faire, d’autant que sont aussi introduits des personnages qui vont consolider tout ça, comme la jolie Johann ou le pétillant Ken.
Cependant, cette adaptation est bien plus inscrite dans la continuité de la série animée que des romans d’Hamilton, d’où la volonté aussi de garder une approche graphique qui rappelle l’animation japonaise par ses expressions, son traitement de la couleur… De son côté, le scénariste fait des coupes franches dans le récits initial, tout en réorganisant le reste, n’hésitant pas à accentuer le pathos autour de la mort des parents de Curtis (aka le Capitaine).

Il en ressort un récit qui fonctionne bien, mais qui ne s’écarte pas trop du matériel original. Toutefois, je trouve aussi que ça manque cruellement de finesse dans l’ensemble. On devine qu’il y a des consignes éditoriales, des choses imposées, d’autres à dégommer, pour une proposition finale sans grand éclat, servie par un graphisme qui manque de finition (certaines cases sont juste ébauchées…) et d’un travail de mise en scène plus poussé.

C’est vrai, c’est agréable de retrouver ce « vieux copain » d’enfance, mais on en retient un album qui se lit vite (malgré ses 168 pages) et qui laisse dubitatif… A voir s’il y aura une suite…

Par FredGri, le 23 septembre 2024

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