CAPITAINE PERDU
Chapitre 1

1763. La Guerre de Sept Ans a pris fin. Dans le traité qui vient d’être signé, le roi de France vient de céder l’Amerique aux anglais.

Les soldats français, qui ne sont pas aussi nombreux que ça, doivent quitter leur fort et ce pays, mais des indiens se soulèvent, et veulent continuer à se battre sous les couleurs du drapeau à fleurs de lys. Ils sont menés par le chef Pontiac. Ces derniers s’installent dans les forts abandonnés par les français.
Sur l’un des bords du Mississippi, se trouve le fort de Chartres, il est dirigé par le capitaine Saint-Ange qui vient d’apprendre qu’il va devoir abandonner l’endroit et ses amis indiens puis rentrer en France. Saint-Ange ne sait pas quoi faire, sa femme est indienne et lui a toujours vécu là. Il est soldat français et il ne peut désobéir à un ordre. Il va devoir faire un choix…

 

Par berthold, le 31 août 2015

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Notre avis sur CAPITAINE PERDU #1 – Chapitre 1

J’ai vraiment découvert Jacques Terpant avec son adaptation de l’oeuvre de Jean Raspail : Sept Cavaliers (trois tomes publiés chez Delcourt), puis avec Le Royaume de Borée (trois tomes chez Delcourt aussi), où nous retrouvions les Pikkendorf.
J’ai appris que son prochain titre se nommerait Capitaine Perdu. Peu à peu, quelques images arrivent à se faire voir sur les réseaux sociaux entre autres. D’entrée, le sujet me plait. Il va nous entrainer au lendemain de la Guerre de Sept Ans, en Amérique.
Terpant a appris l’existence d’un certain capitaine français dont le rôle avait été de "donner l’Amérique" aux anglais. Ce récit l’a inspiré pour son Capitaine Perdu.

Dans ce premier chapitre, Jacques Terpant nous fait prendre conscience du contexte de l’époque, de l’enjeu de posséder l’Amérique et nous présente les personnages principaux. Nous découvrons vite que le capitaine Saint-Ange est un vrai soldat, un officier qui en impose et qui respecte ses alliés indiens, les "sauvages" comme ils disaient à l’époque.
Nous apprennons qu’il est marié à une indienne et qu’il est respecté par les chefs indiens. Mais, petit à petit, nous voyons que la France l’a abandonné en lui confiant cette mission : quitter le fort de Chartres… Finalement, lui qui sera le dernier capitaine français sur le sol américain, il doit confier le pays à l’ennemi, à l’anglais.
Terpant nous fait aussi voir que certaines tribus continuent de se battre contre l’anglais. Il nous met dans la peau du Capitaine Perdu pour affronter le dilemme qui l’attend : abandonner les siens ou rester là pour les aider ?

On le sait depuis ses oeuvres précédentes, Jacques Terpant est un excellent conteur. Avec Capitaine Perdu, il se pose en un digne héritier d’Hugo Pratt, auteur de Wheeling entre autres. On appréciera aussi la participation d’un Pinkerdorff dans l’aventure.
Terpant nous passionne pour cette période et lui rend honneur en lui offrant de si belles pages en couleurs directes.

Le travail au dessin et à la couleur de Jacques Terpant est sublime. Encore une fois, il rythme sa mise en page et nous offre de très belles teintes chatoyantes, qui font ressortir la beauté des décors, de ses vastes prairies. Il met en valeur les personnages principaux et importants de son histoire. Ainsi, le capitaine Saint-Ange ou le chef Tamarou, à qui il donne les traits de l’acteur d’origine amérindienne, Wes Studi qui s’est remarqué dans Le dernier des mohicans. C’est vrai que le rôle lui va comme un gant !

Ce premier chapitre est préfacé par Jean Raspail. A la fin du livre, Jacques Terpant revient sur la période historique dans un cahier de 8 pages très instructif !

Capitaine Perdu est une très belle lecture qui revient sur un pan de notre histoire assez méconnu. Rien que pour cela, la lecture est conseillée. Mais elle est aussi parce que c’est une belle histoire d’aventures et humaine.
Une lecture très recommandé !

 

Par BERTHOLD, le 31 août 2015

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